Light vit la main de Karambo "accidentellement" frapper la main d'Henrystocrate.  Oh Ciel!  C'était d'ailleurs exactement les mots qu'employa la maladroite.  Évidemment en retrait et ayant décidé de ne pas spécialement intervenir et de plutôt profiter du pestacle.  C'est ce qu'il se dit avant d'entendre Nabubu...  Il croyait la menace écarté!  Grand bien lui en fasse, elle remettait ça.  Il garda un regard avisé vers Pincemi et Crole desquelles la Dévoreuse en série semblait fortement s'intéresser.  Il se dit que si c'était sur Crole que ça tombait tant mieux (ou tant pis), par contre si c'était Pincemi...

Il enverrait peut-être Henry.  De toute façon la rouquine allait encore lui trouver le moyen de lui reprocher un truc s'il intervenait.

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Light sursauta presque lorsqu'il entendit la voix d'Henrystocrate.  Presque, parce que d'entendre la voix d'un de ses employés alors qu'il était dans son Entreprise n'était pas non plus la chose la plus surprenante.  Il jeta un coup d'œil à la modification de l'aquarium avec un regard incertain.  C'était du beau boulot et si celui-ci était aussi habile pour inventer, il avait du potentiel à améliorer zig ou sto petites choses, mais bon...  Il n'allait pas non plus lui faire de cadeau, car il avait agit sans lui en parler.

C'est très ingénieux.  Je vois que tu es habile de tes mains.  Toutefois, toutefois... Son ton prenant la teinte de la déception Je suis absolument désappointé!  Tu as osé trafiquer du matériel de l'entreprise!  Mais le plus grave: Tu ne m'as pas demandé la permission pour modifier quelque chose de l'entreprise.  L'idée est bonne certes, mais tu ne dois pas traficoter comme ça dans l'entreprise sans m'en parler.  Surtout que je pense être assez flexible.  Alors, on dit que c'est bon pour cette fois, mais si tu as une idée qui impacte l'entreprise, la prochaine fois, préviens moi.

Il jette un coup d'œil à Karambo.

Ça t'ennuie si on prend un peu de temps pour décompresser un peu?

Light eut un sourire, parfait, elle se sentait investie dans l'idée de faire de l'entreprise un lieu accueillant et agréable?  Alors il avait la solution et elle semblait d'ores et déjà d'accord.  Alors avant de l'emmener se balader et faire la visite de l'entreprise il se permit quand même de s'assurer que la situation était claire:

Je vois que tu te sens investie à ce que la vie de l'entreprise soit agréable.  Puisque tu te sens aussi motivée que moi sur le sujet et comme tu sembles avoir une idée, alors je te nomme animatrice de la boîte.  Tu pourras proposer des activités afin de dynamiser les équipes et de resserrer les liens.  Nous utiliserons les profits, si nous en faisons, afin de mécaniser le processus du fourrage de bloubzs, évidemment je n'empêcherai pas ceux qui tiennent à continuer cette activité, mais cela permettra aussi de nous amuser pendant que la production continue à se faire.  Je t'invite à m'envoyer quelques idées, soit par missive ou de vive voix quand tu en auras le temps.

Puis avec un petit sourire entendu, Light se leva et commença à se diriger vers la première porte à droite de son bureau:

Allons-y!  Commençons par la salle des aquariums.  Tu vas voir, mine de rien c'est plutôt joli.  On m'avait dit, avant que je change de production que plus un bloubz était heureux, plus goûtu il était.  Alors, je me suis arrangé pour qu'ils aient un environnement assez jolis.  J'ai moi-même commandé la décoration des aquariums, vois-tu?

Et tout fièrement Light désigne des aquariums transparents dans lesquels il y a toujours deux bloubz, un mâle et une femelle.  L'environnement est sereine et l'eau radioactive est d'un vert Schnibble.  Au fond de l'eau de petits galets ornent le fond, tandis que des algues naturelles dansent dans le courant artificiel créé par les pompes de chaque aquarium.  Light s'est acharné à rendre les aquariums le plus près du lieu de vie des bloubzs.  Au centre de la pièce circulaire, il y a un drain et la pièce est légèrement en pente.  Visiblement, Light a prévu en fonction des risques d'inondations.  Les murs eux sont en ciment.  On lui avait proposé du bois pour le prestige, mais Light avait préféré la sécurité.

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Light qui avait de la suite dans les idées, en quittant la Villa se rendit directement au Club pour poster sa candidature.  La Justice lui parlait.  La Justice était sa vocation depuis toujours. Il n'était que logique de revenir vers elle.  C'est donc formulaire en main qu'il alla appliquer au seul endroit, à part peut-être la Secte, où il se sentirait chez lui.

Bonjour, bonsoir.  Je ne vais pas faire un long et éternel discours.  Je souhaite (re)rejoindre le Club.  Je viens déposer ma candidature.

Light poussa un soupir.  Ça allait vite devenir enquiquinant si quand il s'attendait à le recevoir, il devait en plus toquer.  Finalement, ça avait été plus simple d'entrer la première fois.  La prochaine fois, peut-être qu'il emmènerait Ticott.  Comme ça, l'autre grincheux lui ficherait la paix.  Enfin, c'est ce qu'il se dit au début.  Plus le Don parlait et plus son visage s'assombrissait.  À aucun moment il ne paru impressionné.  Et puis personne, non, personne ne saurait jamais faire taire ses principes sur la Justice!  Il ne put réprimer un sourire satisfait, certes, il n'avait pas réussi à inculquer ce principe trop souvent ignoré, mais il avait au moins eu le mérite de faire en sorte qu'il traverse la bouche de Sky.  Il ne devait pas l'employer souvent, sauf pour la dénigrer sans doute!

Enfin, son visage se décomposa immédiatement lorsque l'on exigea de lui qu'il triche.  Alors là!  Il s'aventura immédiatement dans une tirade dont il avait le secret.  Sa voix tremblait à la fois de passion et d'une certaine colère, chose que l'on percevait rarement chez lui.  Il planta son regard droit dans celui du Don.  Serait-ce de la provocation?!

Tout d'abord, je ne vois pas pourquoi je te respecterais si toi-même ne me respecte pas.  J'aurais presque été prêt à baisser les yeux, mais comme le respect va dans les zig sens,  je vais plutôt me permettre de te donner kah petite leçon.  Oui, j'ai des choses à dire.  Si tu me connaissais suffisamment bien, tu saurais que je ne suis pas un gentil toutou obéissant à qui on peut imposer ses moindres caprices.  Si certains ont peur de toi ou t'obéissent aveuglément, tant mieux pour toi, mais la Justice ne s'achète pas, ne se brise pas, ne se plie pas.  Alors, je ne ploierai pas.  Non, je ne suis pas d'accord pour aucune de tes demandes.  Et je suis conscient que tu vois ceci comme kah affront, mais tiens toi bien sur ta chaise, car ce n'est que le kahier.  En effet, je non seulement je refuse ce que tu me demandes.  Je ne tricherai pas, ni pour toi, ni pour quiconque, pas même sous la menace.  Mais ce n'est pas tout!

Car Light devinait bien que le Don aimait avoir le dernier mot.

Vois-tu en intégrant la Famille, j'avais cru pouvoir apporter quelque chose à celle-ci, mais vous êtes tellement égoïstes et nombrilistes qu'au final c'est peine perdue.  Alors, c'est vrai je parle beaucoup, mais je n'aime pas parler sans rien dire. Peut-être qu'au lieu de vivre dans ton petit monde où seul toi peut avoir raison tu devrais plutôt écouter les autres autour de toi parfois...  Mais c'est sans doute peine perdue.  Et tu n'es pas le seul.  C'est le cas pour les Struleone en général.  On ne pourra jamais rien vous inculquer et surtout pas le sens de l'honneur, alors, puisque c'est ainsi: je vais me faire le plaisir de froisser ton orgueil: ce n'est pas toi qui pourra me virer.  Je ne t'offrirai pas ce plaisir.  Je quitte la Famille et renonce à tous les avantages que celle-ci peut offrir.  Je vais aller là où je peux être utile et où mes talents seront appréciés...  Et visiblement ce n'est certainement pas.  Hasta Luego!

Et sans lui laisser le temps de répondre, ou alors si il essayait, il ne l'écouta pas :  il tourna les talons et quitta la Villa quitte à se faire saquer dehors vilainement.

Light qui pianotait encore sur son ordinateur sentit un parfum qu'il pouvait reconnaître aisément.  Après tout, ce parfum il avait pu le humer à tant de reprises par le passé que même s'il le voulait, il ne pourrait l'oublier.  C'est pourquoi il ne fut pas surprit d'entendre quelques coups frappés à sa porte, puis de voir Karambo entrer dans le bureau.  Il prit la peine de l'écouter sans l'interrompre.  Elle lui proposait donc de l'aide. Il suivit son regard et fit disparaître la fenêtre du simulateur de Plouk sur lequel il "travaillait".  Il n'en semblait toutefois pas gêné le moins du monde, mais comme Karambo était une joueuse aussi, il n'allait pas non plus lui laisser voir les stratégies qu'il pouvait mettre en place. Il l'écouta donc proposer vaguement quelque chose, mais sa manière de  le présenter ne le rassurait pas.  Il n'était pas certain que de couler zig ou sto boites était une qualification pertinente pour diriger une entreprise ou assister dans le management de celle-ci.  Son objectif  à lui étant de ne pas en couler du tout.    Toutefois, il était près à écouter et discuter avec celle-ci.  Aussi, il décida d'entamer la conversation:

Dis comme ça, ce n'est pas spécialement rassurant.  Enfin, après tout dépend le nombre de boîte que tu as dirigé, mais si tu me dis que tu en as dirigé seulement zig ou sto, disons que ce n'est pas le genre de chose que je mettrais sur un CV si je voulais postuler sur ce genre de poste.  Toutefois, tu sais que je suis ouvert à la discussion.  Dans cette optique, je suis toute ouïe, si tu as une proposition à me faire.  Tu es une bouzoukette entreprenante et intelligente, alors je ne crois pas que tu sois venue sans une idée en tête.  Je t'invite à me dire ce que tu envisages.  Je ne te ferai pas miroiter d'espoir sans entendre la proposition.  Si ça peut te motiver à faire quelque chose dans l'entreprise, je suppose qu'on peut éventuellement y trouver chacun notre gain.  Alors je t'écoute, dis-moi tout!

Light tira une chaise à côté de lui, ayant bien vu que d'être de l'autre côté du bureau ne l'aurait pas arrangé.  Il l'invita à s'asseoir d'un geste de la main et croisa les mains.

Vous pouvez demander à mes employés si vous le souhaitez, je ne planque rien du tout dans mon entreprise.  Je ne cautionne pas le marché noir, je ne cautionne pas les pénuries.  Je ne cautionne pas les pratiques en question.  Je refuse que l'on remette en question mon sens de la Justice.  Vous conviendrez, que je ne vous demande pas la lune non plus.  Simplement de réviser le montant des impôts.  Si vous connaissez si bien mon sens de la Justice, alors vous devriez savoir que je suis la personne qui me paie le moins dans mon entreprise.  Je n'ai jamais critiqué les taxes ou les impôts.  Quand j'étais encore le seul employé de ma boîte, je prenais les impôts à BNZGNEE% sans les rechigner.  Ce sont tous les patrons et toutes les entreprises que vous allez impacter sans que ce ne soit spécialement justifié.  Je vous demande, je le répète, seulement KAHGNEE% de moins.  Cela reste très ambitieux comme pourcentage, mais cela permet également de ne pas impacter mes employés.  À la rigueur seulement moi. 

Je suis d'accord qu'il faille se sacrifier pour le bien des autres, mais il y a une notion entre se sacrifier et sacrifier tout le monde.  Vous n'arrêterez pas les ventes au marché noir comme ça.  D'ailleurs si vous le souhaitez il existe les anti-zlots pour ce genre de situation, si vous voulez que ce soit là votre politique.  Vous disposez de moyens.  Utilisez les et utilisez les bons.  Sans quoi, non ce n'est pas Juste.

Light voit que ça bouge dans tous les sens.  En attendant que son invocation magique fasse effet, il se concentre de nouveau sur la scène.  Crole et Pincemi qui semblent batifoler.  Il décide donc de sciemment les ignorer.  Peut-être qu'il se serait joint à la partie, mais... Crole quoi!  Alors il s'intéresse de nouveau à l'action avoisinante, soit à Karambo qui semble jouer la comédie.  Elle est douée!  Il l'avait toujours su, il en avait même fait les frais.  Bon elle avait eue la décence de se prendre les pieds dans la Prêtresse rousse.  Comédie ou pas, c'était bien joué.  Il faudrait qu'il pratique cette prestation de faire une chute accidentelle si crédible! 

Henrystocrate, lui, salua la prestation sans gêne.  Light pour sa part, reprit une gorgée de sa bierro.  Il commença à réfléchir au moyen de redevenir le centre de l'attention.  Il aurait cru que sa prestation de tout à l'heure aurait suffit, mais ces bouzouks dégageaient une telle force autour d'eux.  C'était comme si on avait mis plusieurs aimants ensemble dans la même pièce, avec un Strul en son centre : le strul restant, alors, en lévitation au centre de la pièce.  Il ne savait pas pourquoi il pensait à de telles analogies, mais il persista à réfléchir sur comment redevenir le centre de l'attention.  En attendant, il retourna en retrait comme les moins agités de la soirée.  D'ailleurs, c'était l'attitude de leur hôte aussi non?  Il était étrangement calme...  Et si?  Peut-être bien!  Il  finit sa bierro et se dit qu'il ne devait plus en prendre et rester tout sens en alerte.