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#1 2956-05-19 03:13:34

Un pochtron
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Un frisson dans la nuit

Le soleil se couchait lentement sur la belle ville de Vluxtrzbnaxl, colorant le ciel d'une nuance de rose très esthétique. La journée avait été belle, éclairée d'un ciel magnifique dépourvu du moindre nuage. Les étoiles apparaissaient, lueur après lueur, et le voile obscure de la nuit chassait les derniers vestiges du jour.
Cassius jeta son gobelet dans la poubelle, se racla rapidement la gorge et quitta la machine à café. Aujourd'hui le bouzouk avait travaillé tard, il était le dernier des employés à partir.  Heureusement pour lui, cet excés de zel n'était que ponctuel. Il passa par le vestiaire afin d'enfiler sa veste légère, les nuits étaient fraiches. Le jeune bouzouk mit le pied dehors et se fit immédiatement agressé par une bise, glaciale pour la saison. Il remonta son col, plongea ses mains dans ses poches et entama le trajet jusqu'à chez lui.

Les rues étaient peu animées à cette heure ci. Les lampadaires illuminés la chaussée alors que le vent s'occupait de faire trépasser quelques poubelles ci et là. Personne. Il n'y avait personne. Cassius avançait seul mais il ne s'en était même pas rendu compte. Ses pensées se tournaient vers les élections du moment qui le tracassaient énormément. Parmi tous les maux, il fallait choisir le moindre. En définitive, l'avenir ne s'annonçait pas sous son meilleur jour.

Cependant, un élément l'extirpa de ses songes, à quelques dizaines de mètres de lui sur le trottoir de gauche, un lampadaire clignotait anormalement. Le bouzouk se figea alors et observa le comportement étrange de l'objet. Les périodes d'intermittence n'étaient pas régulières et les moments obscures gagnaient en durée. Cassius contempla ce phénomène un moment mais pressé par la température, il se remit en route. Quelques pas plus loin, il releva la tête une dernière fois vers l'éclairage défectueux et aperçu alors une lueur sur les phases de pénombres. Il marqua l'arrêt à nouveau. Toujours les mains dans les poches, le corps recroquevillé sur lui même afin de garder le maximum de chaleur, il regarda. Cassius n'avait absolument aucune idée de ce que cela pouvait être. Néanmoins, taraudé par la curiosité, il se décida à traverser la route.

Il se tenait maintenant en-dessous du lampadaire. Ce qu'il vit, le laissa perplexe. Il pouvait observer des traces de pas fluorescent. Elles semblaient continuer jusqu'au croisement, à 10 mètres tout au plus. Il ferma les yeux très fort puis les ouvrit pour vérifier si la fatigue ne lui jouait pas des tours. L'ampoule de l'éclairage s'éteignit soudain. Les pas s’affichèrent clairement, brillant de mille feux sur le pavé. Plus aucun doute, la direction prise par les traces correspondait effectivement à ses observations. Le jeune bouzouk fit un pas, puis un autre, et avança comme ça prudemment. Il avait retiré les mains de ses poches et serra les poings tout en effectuant un mouvement léger de balancier avec ses bras. Il arriva au croisement, à peine ses yeux portés vers le fond de la nouvelle rue, qu'un autre lampadaire se tut. Les traces se dessinèrent et se stoppèrent devant une bâtisse.

Il s'agissait d'un quartier d'habitation, rempli de maisons mitoyennes et de petits immeubles de quelques étages. Les traces s'étaient arrêtées devant un portail aux barreaux noirs dont la peinture s'écaillaient par endroits. Un chemin menait à un escalier de quelques marches, terminé par une porte à moitié ouverte. C'est alors qu'une forte bourrasque s'engouffra à travers le portail, l'ouvrant en grand puis alla enfoncer la porte. Le sifflement du vent dans la demeure était pareil à un cri lointain et aigu qui aurait sans nul doute hérisser les poils du bouzouk s'il en avait eu. Plusieurs rafales s'enchainèrent alors, poussant à chaque fois un peu plus Cassius à entrer.

Le bouzouk commençait à se sentir envahit par un frisson, débutant de la pointe de ses pieds, longeant l'arrière de ses jambe puis se faufilant sur sa colonne vertébrale et se terminant dans la trompe. Aucune lumière ne ressortait de la maison et le vent continuait inlassablement de simuler des stridents. Cassius sentait une boule naitre dans le plus profond de ses tripes. D'habitude, il se serait enfuit, mort de peur, mais là, il sentait comme une présence qui l'encourageait à entrer. Il prit son courage à deux mains, et se lança dans les entrailles de la bâtisse.

Il se stoppa sur le seuil de la porte. Les poings serrés, la machoire crispée, il contemplait le noir abyssale qui lui faisait face. Le bouzouk hésitait encore, il n'était pas trop tard pour partir, se jeter dans son lit et se dire qu'il s'agissait d'un mauvais rêve. Mais puisqu'il en était là, il se devait d'aller au bout des choses. Il prit une profonde inspiration et entra d'un pas sûr. Après 3 mètres, il s'arrêta de nouveau. Le vent. Le vent s'était arrêté avec lui. Le calme plat s'installa. Cassius tendit l'oreille, à l'affût de tous les bruits. Il pouvait entendre respirer la maison, le bois qui grinçait, les volets qui claquaient doucement sur les parois extérieurs. Mais qu'est-ce qu'il fabriquait ici ? Pourquoi restait-il ?

Soudain, il sentit un poids sur son épaule, tous les muscle de son corps se tendirent instantanément, des sueurs froides coulaient tout le long de sa peau. Il tourna la tête lentement.

"M...M...Mais qui es-tu ?"





[hrp]Ce RP est ouvert à tous ceux qui souhaitent participer. L'idée de départ est donnée, à nous de finir l'histoire ![/hrp]

[Modération : Pas de balise [HRP] en section Role-Play du tobozon]

Dernière modification par myrddin (2956-05-19 18:29:17)

#2 2956-05-19 23:25:21

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Karambo avait si froid. Depuis son retour de l'Ile Sainte Quête, il lui était impossible de se réchauffer. La zoukette était incapable de déterminer si seulement la journée avait été belle. Elle ne cessait d'être frigorifiée. Il semblait que les rayons du soleil ne l'atteignaient plus, quelque soit leur intensité. Elle ne pouvait décrire réellement l'état dans lequel elle se trouvait. Elle arpentait les rues silencieuses de Vlurx sans réellement savoir où elle se rendait. Mais dire qu'elle n'avait pas de but aurait été erroné. Karambo suivait son instinct. Et cet instinct la menait en un point précis, bien qu'elle ne puisse le formuler à voix haute.

Etait-elle encore capable de parler ? La zoukette n'avait plus ouvert la bouche depuis qu'elle avait perdu de vue Cecilia. Au fond, elle savait que sa gorge était encore capable de produire des sons, mais la tristesse l'empêcherait de passer. Elle constituait un poids immense dans sa poitrine, elle criblait sa cible sans lui laisser aucun échappatoire, créant peu à peu un gouffre cinglant, zig centimètres sous son cœur.

Les pas de Karambo la portaient silencieusement vers le quartier le plus sordide de Vlurx. Elle passa devant un lampadaire qui crépitait. Elle n'offrit qu'un regard éteint aux traces luminescentes qui se dessinaient à partir de là. Elle ne nourrissait aucun intérêt pour une quelconque rencontre du stoième type. Ce qui l'intéressait était plus loin. Elle sentit clairement son essence alors qu'elle entamait la traversée de quelques pâtés de maisons analogues. Ça n'était plus très loin. Elle aperçut une maison qui semblait différente des autres, et comprit qu'elle avait atteint sa destination. De cette demeure lui parvenaient froid et angoisse, des sensations qui trouvèrent un écho en elle.

En s'approchant, elle perçut une présence. Elle grimpa les marches qui menaient au perron minimaliste. La présence qu'elle avait ressentie se fit soudain moins forte, comme si la demeure l'engouffrait. Karambo arqua un sourcil, mais ne stoppa pas sa progression. Elle pénétra dans les lieux, et le froid qui la hantait depuis son départ l'abandonna. Soulagée, elle s'avança plus avant dans le hall d'entrée. Elle percuta un bouzouk, et comprit qu'il s'agissait de la présence qu'elle avait sentie un peu plus tôt.

Il tourna la tête vers elle, et les pupilles de Karambo vinrent se fixer aux siennes. Elle pouvait percevoir la frayeur qui le saisissait. C'était … grisant. Il la questionna, mais elle ne répondit pas. Elle leva une main vers le visage du zouk, mais avant de toucher sa peau, elle se ravisa, et ne fit que mimer une caresse voilée.

Sans prononcer le moindre mot, elle le contourna, et s'enfonça davantage dans la demeure. Elle ne portait pas plus d'attention à la présence de ce bouzouk qu'aux traces de pas fluorescentes aperçues sous un lampadaire. Ce qui l'intéressait se trouvait plus loin, dans les entrailles de la masure.

#3 2956-05-20 00:57:53

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Une zoukette se tenait là, immobile devant Cassius. Elle avait un teint pâle et des yeux rouges vifs hypnotiques, capables de sonder en un instant l'esprit d'autrui. Sa robe blanche et sa chevelure grise ondulée s'accordaient parfaitement et lui conféraient une allure magnétisante bien qu'étrange au possible. Elle esquissa un geste de sa main puis se détourna du bouzouk afin de s'enfoncer dans la pénombre de la maison. La tension redescendit permettant à Cassius de se décontracter. Il reprit ses esprits peu à peu. Qui était-elle ? Elle n'avait même pas daigné lui répondre. Pourquoi les deux bouzouks se retrouvaient-ils ici ? Il n'en savait rien mais avait le sentiment que ce n'était en aucun cas le fruit du hasard.

Cassius déglutit, prit une inspiration sensée lui redonnait du courage et s'enfonça à son tour dans les méandres de la bâtisse. Il avançait à l'aveugle, les bras devant et les mains tâtant les murs. Ils étaient froids ainsi qu'humide, laissant une impression désagréable au touché. La tapisserie tombait en lambeau à certains endroit. Cette maison devait être abandonnée, cela ne faisait aucun doute. Il ne parvenait pas à rattraper la zoukette, en désespoir de cause, le jeune bouzouk se mit à parler.

"Où es-tu ?"

Aucune réponse si ce n'était qu'un silence bien trop pesant.

"Attends moi ! Il faut que l'on reste ensemble !"

Chaque pas était assuré comme si le sol menaçait de s'écrouler. Certains faisaient gindre le parquet avec l'impression que la maison se plaignait dans un râle oppressant. Comment cette inconnue avait-elle fait pour aller aussi vite dans le noir ? Sans bruit ? Lui ne pouvait que progressait lentement et avec prudence. Le bouzouk devait se trouver dans un couloir plutôt long, entre 10 et 15 mètres. Concentré sur ses mouvements, il heurta ce qui devait être la zoukette. Il poussa alors un petit cri de surprise, très vite étouffé.

"Ex...Excuse-moi."

Toujours muette, les paroles de Cassius se perdaient dans l'écho raisonnant à travers le corridor. Un grincement retentit pendant plusieurs secondes durant lesquelles Cassius se fixa. Ce son. Ce son ne pouvait que provenir du mouvement d'une porte. Cela ne pouvait pas être du fait de l'inconnue.
Le son s'interrompit. Des bruits de pas se firent entendre, comme si une personne dévalait des escaliers en courant, puis plus rien. Le cœur du bouzouk accéléra, les sueurs froides revinrent.

#4 2956-05-20 23:53:36

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Elle l’avait abandonné à son sort. Elle l’avait guidé sur les mers dangereuses qui semblaient avoir eu raison de Pincemi et elle l’avait guidé sur cette île aux pierres pourpres. Elle avait laissés l’air malsain et vaporeux de Sainte-Quête la briser et la dissoudre. Cécilia avait laissé Karambo s’évaporer dans ses propres larmes. N’étaient-elles pas des amies, pourtant..?

Cécilia était alors rentrée discrètement, dans son navire, avant la levée du jour. La lumière radioactive l’épuisait, de plus en plus chaque jour. Elle ne s’excusa à personne pour avoir quitté les festivités si prestement, le deuil avait déjà gâché la fête. Elle était alors rentrée chez elle.

Son habitation avait changé, depuis quelques temps… Une poussière dense couvrait la plus part des meubles. Le sol était devenu grinçant.  Un liquide noir suintait des murs. Tout semblait être apparu comme ça, un jour, par magie. Rien ne semblait être de l’œuvre de Cécilia même, sauf les lumières, qu’elle avait toutes cassé. La lumière l’incommodait de plus en plus. À un tel point que, jusqu’à la tombée du jour, elle préférait dormir au sous-sol, dans une boîte. Ce soir là, elle fut réveillée par des pas.

Se transformant en fumée, elle alla à la rencontre des individus.

QUI OSE…
sa voix résonna dans la demeure.

#5 2956-05-21 00:51:39

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Les couloirs étroits semblaient n’avoir aucun secret pour Karambo. Elle se faufila d’une pièce à l’autre de ce qui avait dû être, un jour, une habitation charmante et chaleureuse. Mais de ces vestiges de gaieté et d’insouciance, il ne demeurait rien. Contrairement au zouk inconnu qui tâtonnait derrière elle pour progresser, Karambo savait exactement où elle allait.

« Attends-moi, il faut que l’on reste ensemble »

Si le kahier appel au secours du bouzouk l’avait contourné sans agiter ses sens, cette zigonde manifestation de sa détresse fit réagir Karambo. Elle fit alors une halte et laissa lentement le bouzouk la rattraper. Il lui sembla patienter une éternité, à croire qu’il manquait à l’inconu kah pair d’yeux au dessus de la trompe pour s’orienter décemment.

« Ex...Excuse-moi »

Plus que les excuses dont il requérait d’être gratifié, c’était le son émit ainsi que sa frayeur qui poussèrent Karambo à se tourner vers lui. Elle le sonda davantage qu’elle ne prit la peine de le regarder. Ses traits, qu’elle devinait clairement malgré la pénombre, ne l’intéressaient nullement. Son aspect physique n’était qu’une caractéristique éphémère et trompeuse. Son âme était plus alléchante.

Un son retentit qui eut un impact merveilleux sur l’état émotionnel du bouzouk. Karambo le fixa, pleine d’un intérêt indiscernable, tandis que son rythme cardiaque s’emballait. Il y eut une autre série de bruit qui ne parvinrent pas à détourner l’attention de Karambo du frêle et innocent bouzouk qui aurait mieux fait de passer son chemin cette nuit.

QUI OSE…

Cette voix. Karambo se figea un peu plus et son oeil se mit à irradier une étrange lueur. Puis elle sembla s’intéresser à nouveau au bouzouk. Il devait bientôt finir tétaniser par la peur. Karambo jubila en son for intérieur, ce qui se traduisit à l’extérieur par un bref plissement des paupières.

« Que vas-tu faire ? » Elle marqua une pause modérée avant de reprendre. « Tu devrais fuir... » Ses fins de phrases restaient en suspens et elle murmurait à peine, distillant plus d’incertitudes et d’angoisse à sa victime. « Elle arrive et ... elle semble en colère. Tellement de colère. » La zoukette détourna légèrement le regard, captivée par l’arrivée qu’elle devinait mais dont le zouk ici présent ne pouvait que se méfier. Elle répéta dans un souffle à peine audible : « Elle arrive. »

#6 2956-05-24 01:22:08

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Une voix glaciale emplit les moindres recoins de la demeure. Un ton inquiétant porté par une colère qui l'était tout autant. Cette voix résonna sur les murs, se faufilant le long de ces parois et attaquant avec agressivité les tympans de Cassius. Les quelques meubles se tenant dans cette maison se mirent à trembler, à l'unissons, créant une symphonie terrifiante à la limite du démoniaque. Le sang du pauvre bouzouk se glaça aussitôt, il n'avait jamais été témoin d'un phénomène aussi impressionnant. La terreur puis le calme. Le silence qui s'installa ensuite était lourd. Il était même plus insoutenable, ne présageant qu'une suite funeste.

La zoukette était proche de Cassius et décrocha ses premiers mots, ses premiers murmures  à son congénère.

"Que vas-tu faire ?  Tu devrais fuir... Elle arrive et ... elle semble en colère. Tellement de colère. Elle arrive."

Aucunement rassuré par ces propos et par la passivité voir même l'indifférence vis à vis de la situation de cette inconnue, le jeune bouzouk semblait perdu. De qui pouvait bien parler la zoukette ? Quel était le danger ? Qu'est-ce-qui allait se passer ?  Autant d'interrogations qui se bousculaient dans l'esprit déjà perturbé de Cassius.

Dans sa tête, plus qu'une seule chose se dessinait maintenant, il s’apprêtait à suivre les conseils de la zoukette et à partir immédiatement. Sur le point de faire volte face, il se souvint alors de tous les signes qui l'avaient menés ici. Cela n'était pas le hasard. En aucun cas. Soudain, la porte d'entrer se ferma sèchement dans un fracas effroyable, annihilant les perspectives de fuite. Suivirent l'ensemble des volets de la bâtisse. Les rares rayons lumineux qui se frayaient un chemin tant bien que mal furent bloqués. Plus de lumière, plus d'espoir. L'atmosphère changea. Ils n'étaient plus seuls, quelque chose les avait rejoint.

Le vent avait repris son activité, s'engouffrant dans les moindres ouvertures. On pouvait le sentir s'abattre sur le maison, se déchainer comme s'il voulait s'inviter. Les bourrasque étaient fortes. Une légère brise caressa la nuque de Cassius. Il était en nage, des gouttelettes ruisselaient sur l'ensemble de son derme. La chair de poule était de la partie également. Le bouzouk était sur le qui vive. Une présence rodait, se mêlant à la pénombre, attendant, patiemment, son moment pour entrer en jeu.

Cassius eut subitement un mauvais goût dans la bouche ainsi qu’une gêne dans la gorge lui provoquant une terrible irritation. Le bouzouk se mit à tousser très fortement, au point de de devoir se mettre à genoux, les deux mains en face de la trompe, replié sur lui même, ses muscles se contractaient à chaque spasme de son corps. La gêne remonta sous chaque impulsion à travers la gorge et se retrouva en fin de course dans sa bouche. Il alla alors la chercher à l'aide de sa main. Il sentit quelque chose, et le saisit avant de le tirer hors de lui. Il s'agissait de cheveux, de très long cheveux. Cassius n'en revenait pas, il finit par tous hisser hors de son corps. Il resta par terre, sur ses rotules, sa main tenant fermement le fragment de chevelure à peine extirpé. Le bouzouk serra les dents, se crispa, les yeux grands ouvert, il tremblait.

#7 2956-05-24 22:53:16

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Les cheveux qu’il avait extirpés de sa gorge étaient d’un noir interstellaire, parsemés d’étoiles scintillantes. Quand Cassius lâcherait ces filaments, ceux-ci s’envoleraient, tranquillement, vers le haut, se transformant en une épaisse fumée noire au contact du mur. Ces ténèbres se laissaient glisser le long des murs, comme d’épaisses coulisses faites de poussière. Ils iraient rejoindre l’amas de ténèbres qui se formaient déjà dans un coin de la pièce pour finalement se transformer en, c’était bien elle, Lady Cécilia.

Ses yeux rougeoyaient à l’unisson avec sa douce amie, la Dame Blanche Karambo. Elle observait l’intrus de haut en bas, puis de bas en haut, le jaugeant comme si elle avait été un fauve et lui sa proie. Cécilia avait été séduite par l’odeur de la peur qui imprégnait maintenant les murs, sans doute pour toujours, comme une énième transformation mystique de la maison. Alors elle sourit, oui, elle sourit, de toutes ses dents. Elle dévoilait des canines pointues, longues et acérés. Elle éclata soudainement de rire, comme victorieuse.

Mais, quelque chose sembla tout d’un coup la déranger. Elle referma la bouche et trouva à plisser le nez.

Le silence puis…

Ces pas dans le sous-sol avaient repris. Des grondements et un bruit sourd. Quelqu’un ou…Autre chose était dans cette maison.


Nous ne sommes pas seul.

#8 2956-05-24 23:48:39

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

La porte de la demeure explosa subitement.
Des échardes et des tessons de bois volèrent en tous sens, remuant la poussière qui imprégnait les lieux...
Une silhouette se découpa dans l'encadrement de la porte.
Le vent s'engouffrait dans l'ouverture et faisait gémir les boiseries anciennes, la pluie venait s'écraser à grosse gouttes sur le perron.
L'eau ruisselait sur le grand individu qui se maintenait dans l'embrasure.
Les épaules voûtées, la respiration sifflante, le personnage sortit quelque chose de l'une de ses poches, puis s'immobilisa.

-Alors là, là.......................là je suis pas content.... Dit Nedwin en observant son ta-bah mouillé, impossible à utiliser...

Il afficha une méchante mine et des yeux sombres.

Depuis l'île Sainte-quête, rien n'avait été facile...
Il lui avait fallut un long moment avant de comprendre qu'il était seul sur l'île...

Puis il avait senti son esprit vaciller, la sueur avait perlé à son front avant qu'il ne s'écroule à terre.
Il était resté longtemps à genoux dans le sable gris, la tête entre les mains.
Il avait vu sa peau blanchir, le froid, l'envahir.
Et il avait alors déballé son paquet qu'il avait précieusement gardé. Nedwin avait bu à grande gorgée l'eau shnibblique tandis qu'il serrait un schnibble à s'en faire pâlir les jointures de son autre main.
Alors il avait perdu la notion du temps.
Des heures durant il s'était roulé dans la poussière, rongé par la malfaisance des lieux. Plusieurs fois il crût se sentir faillir, mais toujours il avait sût garder son esprit indemne.
Il avait entendu quelque chose s'approcher de lui, et, rassemblant ses dernière forces, Nedwin s'était mit à courir.
En trébuchant il put monter à bord de la dernière navette, caché sous une bâche.

Et tel un mendiant, il entra dans la ville. Se trainant dans la boue, encore sous le choc de l'île Sainte quête.
Nedwin avait put se restaurer quelque peu au marché noir et acheter ce qu'il avait besoin pour la mission qu'il s'était donné.
Alors il avait discrètement suivit Cecilia (pas difficile étant donné qu'elle aussi était partie avec la dernière navette).
Malgré le temps exécrable, il avait réussi de justesse à la pister dans son repère.

Il était alors arrivé dans le quartier le plus sinistre de la colline.
De toute part les porte et fenêtres claquaient. Des grincements oppressants jaillissaient de nulle part.

Et quand il perdit de vue la sinistre sectaire, et qu'il tomba sur la grande et sombre bâtisse, il sût qu'il était arrivé.
Le repaire de cecilia semblait inhabité, une épaisse couche de poussière masquait les carreaux des fenêtres.
Le manoir semblait presque le dominer. Aucune ouverture n'était visible, tout n'était que murs gris et bois sombres.
Des cavités obscures faisaient comme deux yeux d'une noirceurs abominable à la maison.

Harnaché de cuir noir, de multiples schnibbles accrochés à la ceinture, tel des breloques inutiles, Nedwin monta les marche du perron...
Piouky n'était pas avec lui, il avait tenu à faire cela seul et ne voulait pas mettre en danger le volatile.
Bien qu'il lui avait semblé être une bonne idée que de rassembler de l'aide, il savait que peu de personne se souciait du sort de Cecilia.
Il avait presque une dette envers Pincemi désormais.
Il avait comprit avant qu'elle ne parte pour sainte-quête qu'elle était son objectif.
Maintenant qu'elle était disparue et qu'il savait ce qu'il y avait à faire, il ne pouvait se dérober.

Il s'avanças vers la porte de sombre bois de la demeure...

Observant les ténèbres devant lui, Nedwin prit conscience de ce qu'il était en train de faire.
Jamais il n'avait senti autant d'agressivité en lui.  Il haletait tant la pression était forte.
Il savait également qu'on avait remarqué sa présence. Il ne saurait dire pour quelles raisons, mais tout dans la masure lui faisait pré sentir qu'il avait été découvert. 

Comme il savait que l'effet de surprise n'était plus de mise, il prit une grande inspiration et s'exclama :

-Cecilia ! Cecilia ou qui que tu soit ! Sache que je suis là pour botter ton petit tulavu tout blanc à grand coup de bible et que je ne quitterai pas cette demeure sans l'avoir fait de telle sorte que plus jamais tu ne t'assoiras sans avoir la larme à l'oeil !

Sur cette vaillante déclaration, bien que trop prétentieuse au goût de Nedwin, celui-ci s’enfonça dans les ténèbres, ses bottes de cuir frappant le sol et faisant cliqueter les schnibbles sur sa veste de cuir, elle même enfilé après un impair de cuir et avant un t-shirt de cuir assortis avec son pantalon de cuir, fait de la même matière que son bandeau de cuir qui maintenaient ses cheveux de cuir en broussailles en arrière...

Dernière modification par Nedwin (2956-05-24 23:50:36)

#9 2956-05-25 01:31:41

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Le plus sereinement possible, Karambo dévisageait Cassius, sondait son âme pour tenter de déchiffrer ses pensées. La zoukette ne pouvait pas croire que le pauvre et innocent bouzouk était présent en ces lieux par hasard, mais elle était loin de penser à l'opération du Saint Schnibble. Elle sentit la peur de sa proie, qui atteindrait bientôt son paroxysme. Et elle comprit également qu'il s'apprêtait à faire demi-tour. Sa frayeur ne le paralysait donc pas encore, il continuait à raisonner. Mais Karambo ne s'avouait pas vaincue. Car si la peur de ce qui arrivait ne suffisait pas à couper tout espoir au jeune zouk, le constat de ce qui l'attendait n'y manquerait pas. Et la porte et toutes les fenêtres se fermèrent dans une cascade de fracas qui vinrent conforter Karambo. Si sa peur n'avait pas encore atteint un palier satisfaisant, ce serait chose faite. Et le temps n'était pas nécessairement un ennemi.

Un rictus froid et difficilement discernable se traça sur les lèvres de la zoukette. Il se modifia légèrement lorsque l'inconnu à proximité se mit à tousser. Il commençait à suffoquer, et une personne normale se serait sans doute précipitée pour l'aider. Au lieu de ça, Karambo arqua un sourcil et observa avec intérêt la scène, curieuse de savoir ce qui affectait le zouk. Lorsqu'il commença à cracher quelques fils, elle songea qu'il n'avait pas le cœur à supporter tout ça, et qu'il rendrait l'âme avant qu'elle puisse lui offrir un dernier baiser d'effroi. Mais à mesure qu'il extirpait les « fils » de sa gorge, elle réalisa qu'il s'agissait en réalité de cheveux, et pas n'importe lesquels Elle eut alors un franc sourire de satisfaction. Cecilia avait mit la main sur sa cible. A zig, il ne faisait aucun doute qu'elles parviendraient à faire naître et fructifier une remarquable dose de peur, dont elles pourraient ensuite se repaître avidement.

Sa condisciple les rejoignit, apportant avec elle une aura de noirceur intense. Le froid subtil qui émanait de Cecilia fut un réel délice. Karambo ferma kah instant les yeux, se repaissant de l'ambiance d'épouvante qui obstruait les lieux. Lorsqu'elle releva les paupières, ses prunelles écarlates se mêlèrent à celles de son homologue. Et elles suivirent la ligne qu'elles traçaient jusqu'à leur cible commune. Le rire mauvais de la brune à la peau pâle devait guider la peur de l'inconnu à un stade bien supérieur.

Jusqu'à ce que la porte d'entrée saute littéralement de ses gongs, formant pour la kahière fois un rebondissement inattendu. Karambo ne pouvait se tromper au son que fit la lourde porte, bien que les sto zouks se soient davantage enfoncés dans l'obscurité de la demeure. Une voix tonitrua alors.

Les mots étaient sévère et sans appel. Les iris de Karambo pivotèrent jusqu'à celle à qui le nouvel arrivant s’adressait. Elle aurait bien ri, mais l'envie n'était pas là. Elle se contenta de pencher légèrement la tête sur le côté.

« Tu t'occupes de l’intrus … Il a l'air de tenir à te voir. » Sans expression sur le visage, Karambo hocha négligemment la tête, pour signifier à Cecilia qu'elle ne s'opposerait pas à ce que son amie aille corriger le malotru. « Je m'occupe de lui ... » Elle désigna d'un mouvement vague l'inconnu qui l'avait précédée dans la demeure.

Puis elle s'approcha du zouk, le regarda d'un œil lunaire, puis murmura :

« Suis moi, je connais une autre sortie... par le sous-sol … tu dois fuir.... »

Ces paroles sibyllines prononcées, Karambo s'élança dans les couloirs. Elle ne courrait pas, mais avançait pourtant prestement. Et il suffisait de s'y intéresser plus attentivement pour comprendre que les pieds de la zoukette touchaient à peine le sol. Le tissu vaporeux de sa longue robe dissimulait ses mouvements, empêchant de déterminer clairement si Karambo marchait ou si elle se déplaçait sur un nuage invisible, quelques centimètres au dessus du sol.

La zoukette ne se retourna pas, elle n'avait pas besoin de s'assurer que l'inconnu la talonnait. Sa proposition était son unique échappatoire. Ce qu'il ne pouvait pas imaginer, c'était que Karambo l’entraînait droit dans un piège. Car du sous-sol parvenaient des bruits angoissants. La bête se tapissait dans le noir le plus total. Arrivée devant la porte qui donnerait sur une volée de marches qui précipiteraient le zouk vers sa fin, Karambo fit une halte. Elle se tourna alors vers le zouk, tout en faisant un pas de côté.

«  Sois prudent. »

#10 2956-05-25 20:12:11

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Dedel était coincé dans le kongéladheur du sous-sol de Cecilia.
Il y cherchait Pincemi, persuadé que "elle, Cecilia" avec son look de vampire complètement dégénérée, l'avait séquestrée dans sa cave, voire coupée en morceaux et conservée dans son freegoh. Bah oui, c'était une habitude chez la blonde de se faire zouknapper, ou Pincenapper pourrait-on dire, tant les zouks s'acharnaient à vouloir l'attacher dans des lieux humides pour obtenir ce qu'ils veulent d'elle.


Cecilia a dû la pincenapper pour consommer son sang goutte à goutte et obtenir ainsi la jeunesse éternelle !
Z'en zuis zûr !

C'est ainsi qu'il s'était retrouvé dans la cave de Cecilia, à soulever les meubles, à fouiller les freegoh ou autres kongéladheur, à ouvrir les tiroirs et vider les poubelles, tout en criant :

OUTAI PINCEMI OUTAI ?!
OUTAI PINCEMI OUTAI ...
OUTAI OUTAI OUTAI PINCEMI OUTAI !

Le malheur et la malchance s'abattirent sur lui en même temps que la porte du kongélooh sur son crâne mou.

AIE !
....
Pincemi, c'est toi ?
...
ALLO ?
....
ALLO ?
...
OUVREEEEEZZZZZZZZ MOI LA POOOOORTE !
hurla-t-il étrangement sur la même tonalité que la voix que Britney Sprout.

C'est ainsi qu'il commença à faire un boucan d'enfer à faire revenir de quête en tambourinant sur la porte du kongelooh.

#11 2956-05-26 12:37:27

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Nabuee qui passe non loin de la maison hantée entend des ‘ALLO … ALLO … ALLO ...’. Elle pense aussitôt à T3kiplula qui doit être en train de chercher des amis. Elle décide de suivre la voix qu’elle entend et se faufile tout doucement à l’intérieur de la maison, ni vue ni connue <bon ça ok de toute façon personne connait nabubu en ville>. Elle descend un escalier tout frippé et glisse sur kelkechose : un pansement hellozoukette.

Ah tiens, karambo est pas loin ….

Cet escalier amène Nabubu au sous-sol et elle constate que la porte du kongéladheur est en train de danser toute seule.

Nabuee, prise par le ‘boum boum’ incessant de cette porte, commence à danser et à réaliser la danse du PousseTonKuDeLaCestMoiKiDanseLaMieux. Elle se met alors à donner un coup de popotin dans le kongéladheur, et entend un ‘AIIIIIEEEEUUUUH’ en provenance de ce dernier.

Ah ouais trop cool, de la bouffe qui parle ! Vite, il faut que je mange tout ce qui s’y trouve avant que ça ne me mange.

Nabuee décide donc d’ouvrir le kongéladheur et se jette sur ce qui est à l’intérieur znoeils fermés. Elle mord le kahier truc qui lui tombe sous les dents, puis ouvre les znoeils car cela a un goût de kramouth en rute.

DEDEEEEEEEEEEEEEEEEEEL ! Mes kestufou là toi encore ? Viens, faut qu’on sorte de là et qu’on aille répandre la bonne trompe en ville, car là c’est pas la joie. Mais d’abord, j’ai une petite faim, je pense que je vais vider tout ce kongéladheur pour me faire un cassedalle. ah oui non mais c’est froid, tu veux pas te frotter sur la bouffe pour la réchauffer et que je la mange silteuplè ?

Dernière modification par Nabuee (2956-05-26 12:38:50)

#12 2956-05-26 22:38:40

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Re : Un frisson dans la nuit

Figé dans un état second, Cassius semblait ailleurs. La folie le guettait depuis qu'il avait mis les pieds dans cette maison. Tous ces événements l'avaient mis à bout et il se laissait aller à la démence, à petit feu, mais inéluctablement. Soudain la porte d'entrée s'ouvrit avec violence laissant de nouveau passer quelques lumières dans ces ténèbres. Un nouvel individu fit irruption et au ton de sa voix, on pouvait deviner que les choses allaient devenir sérieuses.

"Cecilia ! Cecilia ou qui que tu soit ! Sache que je suis là pour botter ton petit tulavu tout blanc à grand coup de bible et que je ne quitterai pas cette demeure sans l'avoir fait de telle sorte que plus jamais tu ne t'assoiras sans avoir la larme à l'oeil !"

La haine, la colère, des sentiments qui éclosent naturellement dans cet endroit, exacerbant la part d'ombre de chaque bouzouk. Cassius entendit, mais ne réagit pas et ne chercha pas à comprendre. Rien de ce qui pouvait se passer ne pouvait l'atteindre désormais, résigné à son triste sort. C'est alors qu'un murmure le sortie de sa léthargie. Une voix douce et réconfortante l'avait enlacé. Elle l'avait saisi dans le chaos et l'incompréhension de son esprit pour le guider sereinement sur la route de l'éveil. Le jeune bouzouk s'extirpa de la torpeur inquiétante qui s'était emparée de lui et leva la tête. La zoukette, l'inconnue, c'était elle qui l'avait sauvé de son état végétatif.

"Suis moi, je connais une autre sortie... par le sous-sol … tu dois fuir...."

Étrangement, Cassius ne fut pas surpris. Il sentait qu'elle était spéciale, difficilement cernable mais il avait envie de lui faire confiance. Au fur et à mesure que le bouzouk retrouvait sa motricité, un sentiment jusqu'alors inconnu grandissait. Partant de son ventre, engourdissant quelque peu ses membres et faisant accéléré le rythme de son coeur, il ne savait pas quel en était la cause. Le temps n'était cependant pas à la réflexion, il se releva avec entrain, oubliant les faits passés, déterminé à quitter ce lieux.
Cassius suivit docilement la zoukette qui évoluait à une vitesse à peine croyable dans les méandres ténébreux de la masure. Au bout de quelques secondes, elle s'arrêta avant de prendre la parole de nouveau.

"Sois prudent."

Concis, mais tellement significatif sur la suite. Le bouzouk tâta son environnement. Elle s'était stoppée au niveau d'une porte, Cassius en devinait le cadre avec ses mains. A l'aide de son pied droit, il sonda la débouché. Il s'agissait d'escalier descendant vers de toute évidence le sous sol. Le jeune bouzouk se redressa. Il hésita une poignée de secondes et d'un pas décidé entreprit la descente. A la deuxième marche, il se retourna.

"Je ne sais pas comment te remercier, mais sache que j'ai désormais une dette envers toi."

Il se remit en marche, lentement et prudemment à travers la pénombre.

"Et je paie toujours mes dettes."

La porte se claqua subitement provoquant un léger sursaut chez Cassius. Il arrêta sa progression pour souffler profondément. Son envie de partir l'aida à passer outre sa peur lui donnant l'énergie d'avancer. Cassius remarqua que les escaliers se terminaient par une porte clause. Par le trou de la serrure, de la lumière. Des bruits parvinrent ensuite aux oreilles du bouzouk. Une cacophonie plus précisément. Des chants semblaient se mêler à un remue ménage faisant penser à une personne cherchant quelque chose. Il poussa la porte délicatement.

Deux autres bouzouks étaient là ! Dansant, criant et chamboulant tous autour d'eux. Ils semblaient ne pas se préoccuper une seule seconde de ce qui se passait ici. Peut-être étaient-ils enfermés ici depuis des lustres et avaient cédaient à la folie ?

Cassius les observaient sur le pas de la porte, ils ne l'avaient pas remarqué. La pièce était plutôt grande, voir spacieuse. De plus, elle semblait aménagée puisque équipée d'une cuisine immédiatement sur la gauche . Le reste de la pièce était vide à l'exception d'une boite, plutôt petite, obligeant surement à des contorsions afin d'y tenir. Au fond de la pièce, à droite, se trouvait une vieille porte en bois tapissée de toiles d'araignée, délabrée.

Le bouzouk porta son attention sur ses deux compères, toujours occupés à tout chambouler. Il s’apprêtait à les interpeller afin de prendre la fuite avec eux. C'est alors que la vieille porte en bois éclata en mille morceaux. Une bête se tenait là, des yeux rouges sangs, une stature impressionnante, il s'agissait d'un grazouk géant ! Celui là avait la peau bleu, et le moindre de ses muscles se dessinaient. Une machine à croquer, alliant puissance et vivacité. Dans sa gueule, des dents tout aussi géante que l'animal, baignées dans une bave débordant de part et d'autre. La bête fixait les deux bouzouks tout en passant sa longue langue rose sur le contour de sa bouche. En un éclair, elle fondit sur eux. La lumière s'éteignit. La lutte commença.

#13 2956-05-27 11:04:46

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Re : Un frisson dans la nuit

Dedel fut tout heureux de voir Nabubu le délivrer. C’est qu’il commençait à faire froid là-dedans. Malgré le fait qu’elle l’ait mordu, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, et ils se mirent à danser et chanter comme des gogols dans le sous-sol.

Soudain, une porte éclata en mille morceaux et un grognement terrible se fit entendre.

...
Pincemi, c’est toi ?

Mais quand il vit la bête immonde, il se rendit bien compte que ce n’était pas Pincemi.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
HHHHHHHHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH
HHHHHHHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

hurla-t-il à en faire péter les lustres en cristal.

#14 2956-05-27 11:32:39

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Nabuee entend en énorme fracas et voit planté devant elle un grazouk géant bleu qui bave. Puis ses znoreilles sont agressées par un cri de zoukette hystérik provenant de la bouche de dedel.

Nabuee observe la bête baveuZ, puis constate qu’elle est bien musclée. Cela signifie donc qu’elle doit être bonne à manger, même crue sans cuisson pourquoi pas. Elle se jette donc sur la bête et lui mord la patte avant. La bête se débat tandis que Nabuee reste accrochée, ses dents bien enfoncées dans la masse musculaire de la bête féroce.

Dedel, voulant aider Nabubu, …. non je plaisante, dedel ne veut jamais aider personne, il se marre en voyant virevolter Nabubu dans les airs. D’ailleurs il crie à la bête ‘Secoues-là plus fort, y’a peut-être des kahuètes qui vont sortir de son corps’.

Bref, Nabuee est secouée dans les airs dans tous les sens et tout à coup elle lâche prise. Elle est projetée en plein dans la face de dedel <bien fait, fallait l’aider toi !>, se relève et ressent une énorme douleur dans sa bouche.

Mfais fesfi maffive ?

Dedel, dans sa généreuZ bonté …. non mais je plaisante encore, dedel n’est pas généreux, il regarde la bouche de Nabuee et se met à rigolusser encore plus, il se roule même par terre.

Nabuee se demande ce qui se passe, elle regarde la patte grazouk géant bleu qui bave et voit sto trucs blancs plantés dedans. Elle met alors ses doigts dans la bouche et s’écrie :

NOOOOOOOOOOOOOOOOOON fes fents !!!! F’ai l’aimch d’un vieux meaudzouk maintenant mffffff

Elle remarque alors une présence d’un zouk inconnu près de l'escalier. Nabuee, dans sa débilité infinie, le pointe alors du doigt et l’accuse :

F’est de fa faute ! Méchfant !

#15 2956-05-27 21:35:36

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Soudain, la porte éclata et l’air se fit plus poussiéreux encore. Le bruit avait été sec et douloureux. La maison avait gémit du même coup. Un intrus. Un autre. Combien était-il dans cette satanée et satanique demeure?
Nedwin s’était présenté à la porte, le front et la trompe trempée, le feu de Sainte-Quête dans le fond de l’œil. Il avait l’air d’un vieux fou.
Ou d’un chasseur.
Lady Cécilia avait tout fait pour préserver sa réputation schnibblique à son retour de son premier voyage sur Sainte-Quête. Elle récitait ses mantras devant ses compères, même si cela lui brûlait la langue. Elle sortait le jour, quoi que toujours habilement et étrangement vêtue. Elle bénissait les bateaux, les zouks, les zoukettes. Elle ne disait pas de gros mots. Cependant, quand elle vit toutes ces bibles et tous ces schnibbles à la ceinture du Professeur Nedwin, sa gorge se serra. Elle se sentait mal à l’aise, pour le coup.
Son dédain était palpable, la plissure de sa bouche sinistre et les ténèbres semblaient s’émaner d’elle.

-Cecilia ! Cecilia ou qui que tu soit ! Sache que je suis là pour botter ton petit tulavu tout blanc à grand coup de bible et que je ne quitterai pas cette demeure sans l'avoir fait de telle sorte que plus jamais tu ne t'assoiras sans avoir la larme à l'œil

À cela, la vampire répondit dans un penchement de tête mécanique.
Je suis Cecilia. Cecilia, c’est moi…

Et vous êtes ici chez moi.

La maison se mit à gronder, comme un grognement à l’encontre de l’intrus. Les murs craquants craquaient.

CHEZ MOI.
CHEZ MOI.
CHEZ MOI.

CHEZ MOI.

Lady Cecilia se transforma en souris chauve volante et continua à crier, avec sa toute petite voix de souris…

CHEZ MOI.
CHEZ MOI.
CHEZ MOI.

#16 2956-05-27 23:20:30

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Nedwin s'était enfoncé dans le mystérieux et lugubre bâtiment depuis quelques temps déjà, et il ne voyait signe de vie.
Apparemment, son impression (Edit : Nedwin ne travaille pas à la Gazette, pas la peine de vérifier si un article viens de sortir...) était tombé juste.
Les objets et artefacts relatifs au culte du Schnibble semblaient repousser influence néfaste de la malédiction de Sainte-Quête...

Il avait suffis au Consortiste de tendre l'oreille pour apprendre que Cecilia avait violement réagit à l'eau schnibblique chez brosan...
(En effet hurler de douleur durant des festivités ne passe pas inaperçus dans une société aux mœurs relativement normaux).

Il avança donc dans les couloirs sombres de la demeure. Ses bottes claquaient souplement sur le parquet vermoulue, laissant après chaque pas une empreinte et un petit nuage de poussière.
Les schnibbles cliquetaient doucement à sa ceinture.
Aucun autre bruit se faisaient entendre...

1432756455-avatar-chasseur.jpg

Au bout de quelques temps cependant, il crut entendre des sons ténus, lointains....
-aaaaaaaaaaaaaaaaaaah
-hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
-...deeeeeeeeeeeeeeeel
-...oooooooooooon

Mais tout cela, se dit il, devait venir de son esprit, perturbé par les récents événements...
Il continua son exploration d'une démarche implacable.
Il redressa son chapeau d'un geste vif, puis entra dans un petit salon...
la pièce, comme toutes les autres, était couverte de poussière.
Le temps semblait s'être arrêté depuis longtemps, le papier peint des murs avait jaunis et se décollait.
Des jouets d'enfants traînaient à terre, sur une moquette défraîchie et miteuse.
Un livre abandonné sur une petite commode sculptée avec soins, laissait ses pages se recroqueviller face à la morsure du temps, attendant aveuglément le retour de son maître...

Ce fut à ce moment là qu'il eut l'impression de se sentir observé, sa nuque le démangeait et il se retournait sans cesse.
Alors une voix nettement reconnaissable bien que sèche et glaciale s'éleva :

Je suis Cecilia. Cecilia, c’est moi…
Et vous êtes ici chez moi.

Les murs se mirent à trembler, la maison à gronder, le plancher tremblait et les meubles tressautaient, laissant échapper à terre toutes sortes d'objets anciens.
Nedwin s'appuya à la commode pour ne pas perdre l’équilibre.

CHEZ MOI.
CHEZ MOI.
CHEZ MOI.
CHEZ MOI...

La vois finit par s'éteindre, suraiguë...
Et Nedwin n'avait toujours pas localisé sa propriétaire. Il attendit alors le courroux de la maîtresse des lieux.
Mais il ne vint pas.
Alors avec une détermination renouvelé il fonça dans les couloirs emplit de noirceur, et il visita un à un les pièces de la bâtisse.
Il parvint à un moment donné à un escalier qui donnait sur les ténèbres.
Sans réfléchir, mais toujours les sens en éveil, Nedwin dévala promptement les marches qui grinçaient furieusement.

Il arriva alors à l’intérieur d'une grande pièce qui semblait quelque peu plus éclairée...
Dedans, trois bouzouks qu'il reconnut immédiatement.
Les deux guguss qui s'agitaient eu centre de la pièce n'était autre que Nabuee et Dedel.
Quand au troisième, bien qu'il fut le dos à la porte, il s'agissait du jeune Cassius, vu quelques fois en ville en tenant des propos plus que raisonnables.
Nedwin n'eut le temps que d'exprimer son étonnement de voir ces trois là, ici, dans ces conditions :

-Queske...?....

Avant de voir l'énorme bête dans un coin de la pièce.
Un grazouk tout simplement immense, les naseaux frémissants, la peau bleu tendue sur des muscles développés.
Une force de la nature, un colosse aux globes oculaires rougeoyants emplit de fureur.

-Queske... ? dit encore Nedwin, béat.

- F’est de fa faute ! Méchfant ! Dit nabuee en désignant Cassius.

La bête grondante chargea alors les deux bouzouks près de la porte, peut-être parce que le mouvement de bras de Nabuee lui avait fait découvrir la présence de nouveaux gêneurs.
Nedwin resta pétrifié un instant, tandis que le titanesque grazouk fonçait sur eux...

#17 2956-05-29 00:14:25

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Dire que le bouzouk hésita à s'avancer aurait été un euphémisme. Mais Karambo demeura extrêmement patiente, alors qu'il tâtonnait afin de jauger son environnement immédiat. Le visage de la zoukette resta égal, tandis que ses prunelles vives fixaient la nuque de la victime qu'elle venait de désigner. Le monstre n'allait en faire que kah bouchée. Et si le bouzouk trouvait le moyen, par un coup du sort inespéré, de se sortir de ce traquenard, sa peur n'en serait que plus mûre, fin prête à être cueillie.

"Je ne sais pas comment te remercier, mais sache que j'ai désormais une dette envers toi."

Karambo remarqua alors que l'inconnu s'était retourné. Obnubilé par la frayeur qu'elle goûterait bientôt, elle s'était quelque peu retirée de l'instant présent. A la mention de la dette, elle eut un bref et insoupçonnable froncement de sourcils. Le pauvre ignorant ne serait plus là pour payer sa dette, songea t'elle.

" Et je paie toujours mes dettes."

Un frisson de chaleur remonta l'échine de la zoukette, qui se prit à imaginer son homologue revenir du seuil de la quête pour hanter avec elle les ruelles sombres et froides de Vlurx. Le soupçon de chaleur qui la chatouillait avait quelque chose de crispant et de déstabilisant. Mais avant qu'elle ne puisse mettre des termes précis sur ce qui la perturbait, le bouzouk avait déjà repris sa progression. La bête déciderait de son sort. Karambo claqua la porte et fit un pas en arrière, s'éloignant de l'escalier qui devait désormais avoir mené sa cible vers des ténèbres insondables. Et elle commença à attendre.

Son expression glacée resta d'abord égale. Puis à mesure que le temps passa, que des bruits et éclats de voix indiscernables lui parvint, et que le plafond se mit à trembler, le visage de Karambo se teinta d'inquiétude. Que diable se passait-il en bas ? Et qu'est-ce qui prenait autant de temps et d'énergie à Cecilia en haut ?

Karambo faillit bien avoir kah réponse lorsqu'un personnage tout de noir vêtu la dépassa sans la voir, passa la porte qui menait vers la cave pour finalement dévaler la série de marches qui s'en suivaient. Soucieuse d'obtenir ce qu'elle voulait et ce avant le lever du jour, la zoukette crépusculaire se lança à la suite de l'adepte du cuir et latex.

Elle entre-aperçu zig bouzouks qui n'avaient rien à faire en ces lieux par delà l'épaule de Nedwin. Assumant parfaitement le fait de condamner kah trompe qui lui avait été chère par le passé, Karambo s'avança, profitant de l'instant inattention de Nedwin, et le poussa à l'intérieur de la cave.

Là dessus, elle referma la porte dans un geste magistral et la condamna à l'aide d'une série de loquets vétustes qui n'avaient sans doute pas fonctionné depuis une éternité.

La zoukette posa alors une main pâle sur la porte et ferma les yeux. Elle remplit la cave et ses occupants d'une intense et persistante sensation de froid. Le kongélo' qui se trouvait dans la pièce leur ferait l'effet d'un véritable sauna en comparaison de ce qu'ils ressentaient maintenant.

Dernière modification par Karambo (2956-05-29 00:15:15)

#18 2956-05-31 17:38:11

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Re : Un frisson dans la nuit

Un cri strident retentit dans la pièce et raisonna douloureusement dans les tympans de chaque bouzouk présent. Le noir s'était engouffré dans la pièce au moment où la bête avait chargé. La lumière revint un court instant plus tard. Le grazouk géant était à la lutte avec l'un des deux bouzouks, le plus fou semble-t-il. Dans le combat, elle mordit violemment l'une des pattes de l'animal. Suite à ça, elle se fit propulser dans les airs avec une force inouïe et atterrit sur son compagnon qui n'avait pas bougé. Alors que le grazouk se fixa, ne remarquant absolument pas les quelques dents plantées dans son derme, les deux compères se relevèrent. Le constat fut rapidement effectué après cette impressionnante action.

NOOOOOOOOOOOOOOOOOON fes fents !!!! F’ai l’aimch d’un vieux meaudzouk maintenant mffffff

La courageuse guerrière avait laissé quelques dents dans la bataille, ressemblant maintenant au vieux Stagaga. Entre temps, un nouveau bouzouk fit irruption dans la pièce et se stoppa au niveau de Cassius. Le jeune bouzouk tourna la tête et observa l'étranger. Il était un bouzouk assez âgé en témoigne sa tignasse grisonnante et sa barbe d'un blanc immaculé. Sur son visage trônait fièrement une paire de lunette ronde, lui donnant une allure érudit. Dans la bouche, ce bouzouk tenait une pipe à la forme somptueuse, sur laquelle était gravée de nombreux motifs d'un niveau de détail hallucinant, le tout laissant supposer un travail artisanal minutieux. Il était vêtu de cuir, de son couvre-chef à ses bottes, en passant par son imper. Ce bouzouk avait un look terrifiant qui ne faisait pas tâche dans cette maison. Cassius posa ensuite son regard sur la ceinture de son voisin. elle était ornée de schnibble taille réduite et d'autres accessoires inconnus pour le jeune bouzouk. C'est alors que la bouzouk convalescente s'adressa à Cassius en le pointant du doigt.

F’est de fa faute ! Méchfant !

La porte se ferma et se verrouilla aussitôt. La bête déposa son regard effrayant sur Cassius et son voisin. La respiration du pauvre Cassius s'accéléra proportionnellement à son rythme cardiaque. L'idée de finir dans l'estomac de la bête le paralysait. Chaque expiration était de plus en plus discernable, formant une fumée blanche. La température dégringolait dans la pièce faisant cristalliser les gouttelettes ruisselant sur la peau du jeune bouzouk. A cet instant et dans un terrible grondement, pareil au tonnerre déchirant la nuit, l'animal se jeta sur eux, la rage ensanglantant ses yeux encore plus.

5 mètres, le sol tremblait sous le poids de l'incroyable musculature de l'animal...
4 mètres, sa respiration brutale s'intensifiait, son excitation était palpable...
3 mètres, son souffle chaud et putride était presque perceptible...
2 mètres, ses griffes s'impatientaient, ses crocs se préparaient...
1 mètres, son choix était fait...

Au moment précis où la bête allait s'abattre sur le bouzouk en cuir, le poing de Cassius alla se loger sur la pointe du museau du Grazouk. Un coup violent, précis, plein de maîtrise. L'animal qui avait amorcé un saut fut propulsé quelques pas en arrière. Une vive douleur s'empara du puncheur. Sa main droite le faisait atrocement souffrir, conséquence d'un coup puissant. Très largement diminué, il avait du mal à faire face. Le froid glaciale ne l'aidait pas et engourdissait ses membres. Le grazouk, après un moment d’égarement, se remis sur patte, l'air plus féroce que jamais. Il s'élança alors, comptant bien croquer son agresseur.

#19 2956-06-02 22:13:53

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Re : Un frisson dans la nuit

Nedwin fut soudainement propulsé en avant, et tomba à quatre pattes derrière Cassius.
Il entendit la porte se refermer dans un bruit fracassant, définitif...
Puis vint une série de cliquetis et de grincements, annonçant la fermeture des multiples loquets et verrous de la lourde porte.

Alors la bête chargea sur eux.
La terre commença à trembler tandis qu'elle élançait sa formidable masse à travers la pièce.
Nedwin se remit alors debout.
Son neurone travaillait à toute vitesse, cherchant des solutions, puis les éliminant.

Puis vint une résolution des plus basique, d'une simplicité effrayante de ne pas y avoir pensé plus tôt. Mais tout semblait se passer au ralentis, le temps telle une matière visqueuse et ramollies, se distordait et il lui semblait que plusieurs minutes s'était déjà écoulés.
Le colosse était déjà là, à quelques mètres d'eux.
Le faux vieux bouzouk se mit en place, les jambes fléchies prêtes à se détendre, les bras crispés, le chapeau remit correctement, droit et lisse.
Il passa une main dans sa barbe avant que la créature les dominent désormais.
Alors il voulut se détendre d'un coup.
Mais le Bouzouk devant lui qu'il avait crut pétrifié de terreur, se mit en mouvement.
D'ailleurs il ne fit qu'un seul geste, rapide, précis, et efficace.
Nedwin entendit le choc de l'air quand le poing de Cassius s’abattit sur l'énorme bête. Le coup avait été magistrale, un coup de maître, étudié sans doute depuis longtemps.
Pourtant le grazouk ne fut refoulé que de quelques pas seulement, sa masse de titan lui assurant une stabilité hors norme.

Le bouzouk devant lui se préparait déjà à riposter. Mais Nedwin voyait bien comme celui-ci crispait sa main. Sans doute le choc avait il été d'une violence inouïe et seul la parfaite maîtrise de son coup lui avait assuré que sa main ne se brise pas.
Cassius resta donc stoïque, le dos droit, le bras le long du corps, attendant le STOième round, mais on voyait cependant que il avait été laissé affaiblis, ses épaules étaient quelques peu affaissés.
Le Consortiste cette fois ci était décidé à mettre en place son plan.
Les deux bouzouks ne prêtaient plus aucune attention aux deux autres oocupants de la salle, qui ne se faisaient pas remarquer.
Les trois protagoniste se regardèrent, se jaugèrent.
Regard de bête folle, regard emplis de rage et de haine.
Regard droit, regard de désespoir.
Regard de glace, regard calculateur.

Il faisait froid soudain, de plus en plus froid.

Soudain la chose en face d'eux choisit de charger. 
Alors Nedwin glissa à son voisin de devant :

Plus un geste, ne bouge plus et attend...

Mais déjà la bête était là, énorme, et son souffle les enveloppaient.
Nedwin attendit le tout dernier moment, la dernière seconde avant de bondir.
Il sauta sur Cassius, et tout deux furent propulsés de côté.

Les sabots de la créature crissèrent sur le sol, lancèrent des étincelles tandis que la bête folle essayait de modifier sa trajectoire.
Mais il était trop tard, trop de muscles, trop de masse en mouvement pour une maniabilité des plus réduites.

Le grazouk s'encastra dans la porte.
Ou plutôt il emporta la porte dans sa charge,  la sortant de ses gonds, défonçant l'encadrement et emportant une partie du mur au-dessus qui s'effondra sur lui.
La bête ne bougeait plus, surement assommée. 

Nedwin se releva péniblement, il aurait bien voulut rester au sol à haleter, mais celui-ci était devenu glacial.
Son haleine givrait dans l'air, et il décida que le moment était opportun pour fumer un eu de Ta-bah. Il bourra alors sa pipe et tira plusieurs bouffées dessus avant de déclarer :


-Mmh, la porte est ... mmh ouverte.

Et il désigna le trou béant menant à l'escalier.

Dernière modification par Nedwin (2956-06-02 22:14:10)

#20 2956-06-04 21:46:34

Un pochtron
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Re : Un frisson dans la nuit

Le bruit tonitruant du monstre qui s'élançait dans sa course parvint aux oreilles de Karambo. La main toujours plaquée sur la porte, elle releva les paupières, découvrant les deux rubis qui faisaient scintiller son regard. Un sourire fin mais perceptible se découpa sur ses lèvres blanchies par le désespoir. L'ensemble des convives étaient désormais réunis dans la pièce. Leur seule issue étant condamnée, Karambo s'évertuait désormais à rendre l'ambiance la plus glaciale possible. Ils apprendraient à s'inviter ainsi chez les gens. Ils apprendraient à se méfier d'un somptueux teint pâle et de prunelles vermeilles. Ils apprendraient à se détacher de toute joie, car bientôt il ne leur resterait plus que ce même vide absolu et sidéral qui habitait la zoukette.

Et ils la remercieraient. Dès que le monstre se sera occupé d'eux, ils seront prêts à recevoir son cadeau. Aucun ne serait assez bête pour le refuser consciemment, mais comme ils ne comprenaient pas la grâce que se proposait de leur accorder Karambo, il fallait bien les mettre dans les meilleures dispositions pour la recevoir. Et pour cela rien de mieux qu'un engageant coma provoqué dans les règles de l'art.

Un sourire toujours solidement accroché aux lèvres, Karambo avait légèrement abaissé sa concentration. Elle ne prêta sans doute pas assez l'oreille à la scène qui se déroulait de l'autre côté de la porte. Elle fut surprise lorsque cette dernière sauta de ses gonds, et eut à peine le temps de tourner la tête. En quelques secondes qui semblèrent s’égrainer au ralenti, elle comprit ce qui l'attendait. Puis le temps reprit son cours normal,  la porte métallique de la cave et le grazouk affamé venant s'abattre sur la zoukette nébuleuse.

Son corps inerte demeura sous la porte piétinée par le grazouk durant un infime laps de temps, avant de disparaître dans un pâle nuage de fumée .

#21 2956-07-02 15:13:11

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Re : Un frisson dans la nuit

Nedwin arriva enfin à la demeure de Cecilia...
Il n'avait put attendre Bubool et Karambo qui traînaient visiblement derrière.
Arrivé au perron, il se décida à patienter encore quelques temps, jugeant plus prudent de partir éventuellement à plusieurs à la recherche du "bocal".
Adossé à la masure, il fumait une pipe qui relâchait une odeur âcre et un nuage de fumée charbonneuse.
Il se demandait maintenant ce qu'était devenu Cassius, il ne l'avait plus vu depuis la mésaventure de la cave...

#22 2956-07-23 00:57:04

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Re : Un frisson dans la nuit

Apeuré par le Monstre Mangeur de Zouks, christox a décidé malgré son amour pour sa cromaman d'abandonner crole et de la laisser partir seule à la recherche des outils pour le Monstre, en espérant qu'elle ne se fasse pas dévorer ou enterrer.

Courage... Avec un peu de chance elle n'aura rien... j’espère...

Après son abandon, le zouk au chapoo s'est enfin décidé à aller sauver SA Cecilia, il avait énormément réfléchi à quoi faire pour l'aider pendant qu'il observait la nature dans le park, juste avant d'être dérangé par le cri de la folle en danger, et la seule solution qui lui est venue au neurone est d'aller rejoindre le vieux Nedwin ainsi que ceux qui devaient l'accompagner.

Je peux le faire ! ... Tu vas le faire !

Une fois motivé, en'smurtzé et convaincu qu'il ne verrait rien de plus effrayant que Le_Jardignay, christox se dirige vers la-maison-kiffépeur puis y arrive quelques jours heures plus tard. Le zouk s'avance le plus proche possible de la maison obscure quand il voit une ombre poussiéreuse et fumante...

Y'a le feu ?! Encore les truks de Cecilia ça...

...adossée à un mur, le zouk s'approche de plus en plus près jusqu'à poser sa main sur la chose.

Hé ho ! T'es un quêteux ?

#23 2956-07-23 06:26:12

Un pochtron
Invité

Re : Un frisson dans la nuit

Euh je suis où moi ! Soso123a vu un gros machin truc devant elle et christox nez à nez avec le machin truc .
C'est quoi ce truc ! Oh christox salut sa va ? Mais où suis-je ?

#24 2956-07-23 13:23:34

Un pochtron
Invité

Re : Un frisson dans la nuit

Nedwin se releva d'un coup sec, croyant que l'on s'adressait à lui.
Mais apparemment c'était à un autre tas de poussière adossé à la demeure que l'on parlait.
Il se débarrassa de la crasse ayant envahie sa pipe à Ta-bah, et jeta un coup d'oeil circulaire.
Il vit christox :

-Aah ! c'est donc toi, christox, l'ami ! oui
Content de te voir, je commençais à m’inquiéter... c'est bien pour ça que tu es venu ?

Dit il en montrant la masure.
-Il est temps d'en finir je pense...
Il donna une tape amicale du l'épaule de christox, puis jeta un coup d'oeil à l'autre bouzouk.
Celui-ci lui était inconnu.

-Ahem, bien le bonjour mademoizouk, je suis le truc... Vous m'avez l'air d'avoir quelques informations sur ce qui se trame ici, si vous le voulez, vous pouvez  nous accompagner à l'intérieur de ... ceci.
De nouveau, il désigna la demeure grinçante et hurlante.
Le temps s'était fait mauvais et un éclair illumina le ciel.

#25 2956-07-23 18:21:09

Un pochtron
Invité

Re : Un frisson dans la nuit

Heu oui d'accord je vous suis mais avant j'ai une question ou plutôt deux questions?

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