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#1 2961-09-15 13:09:18

molmol
Bouzouk

Grand jeu de mentalimsm

Moumou, qui a repris ses marques dans son buro favori, commence déjà à trouver le temps long. Il ouvrit la porte des archives, et se mit à lire... Oui, moumou sait lire, mais pas très bien, comme en témoignent ses résultats aux controuilles... Il découvrit des livrouks, plein de livrouks, des étagères de livrouks ! Se disant qu'il n'aurait pas le temps de tout lire, il en emprunta kah au hazar, referma la porte et s'allongea dans son amak.

- Bon kesskesseksa !

Il ouvrit le livre, souffla dessus avec sa trompe pour enlever la poussiérr, et remarqua kah nom inscrit : Kpone. Curieux, il se mit à lire.

- Tiens, mon ami Kpone avait créé kah jeu intéressant. Je devrais sans doute réfléchir à celà.

Il ferma le livre, le posa sur sa bankett et renversa sa bierro par mégarde... Quel gâchis ! Voilà que moumou se met à lécher le sol pour ne pas en perdre kah goutt !

- Aaaaaaargh "slurp" Aaaaaaaaargh "slurp" ! Voilà plus rien ! Allez au boulo !

Il se leva, s'habilla et ouvrit sa fenêtre pour prendre place sur son balkon. Il prit sa plus grosse voix pour que tous l'entendent.

- Je remets en place kah ancien jeu, créé par Kpone ! Vous avez jusqu'à zigzig heures chaque jour, pour me donner les zig derniers chiffres des caisses de la mairie après le recomptage effectué par Martine... Les vainqueurs, s'il y en a, se verront remettre la somme de 1000 struls chacun le lendemain, avec kah pochon de kok akompagné de sa notice pour bien l'utiliser. Pas de vainqueur, pas de struls. Bon chance !

Moumou lança en l'air kahgneegnee pochons de kok, comme pour signaler le départ du jeu de mentalimsm, avant de s'asseoir sur son balkon pour profiter du beau temps radioactif matinal.


Modération : attention aux propos HRP : maintenance.

Dernière modification par Buck (2961-09-17 23:47:29)


J'ai la plus belle moustache et je suis gentil

Déconnecté

#2 2962-01-23 17:49:57

elodred
Bouzouk

Re : Grand jeu de mentalimsm

Elodred avait retrouvé kah jeu intéressant et pas clôturé. La perspective de recevoir 1000 struls l'enchantait, surtout qu'il fallait s'en remettre au hasard ou presque...

D'une façon plus précise, voila ce qui se passait aux alentours proches du neurone d'Elodred :

Le cerveau d'un bouzouk constitue un ensemble extrêmement simple de circuit neuronal à un neurone qui s’organise en réseaux pour traiter les entrées sensorielles, les relayer jusqu’au cortex, puis les traduire en sorties comportementales ou pissechiques. La grande variété des réponses comportementales nécessite que certains réseaux, et par conséquent certaines structures cérébrales, soient sélectionnés en fonction de chaque situation vécue par le sujet. Cette sélection est réalisée par une sous partie du neurone divisée en sous-neurone, modulateur, superposé au premier circuit. Ce sous-neurones modulateur, minoritaire dans le système nerveux central puisqu’il représente moins de 1 % des 100 gneegnards de cellules présente dans le neurone, comprennent le sous-neurone sérotoninergique, noradrénergique et dopaminergique. Dans cet ensemble, la dopamine tiendrait le rôle de modulateur final de l’essentiel des sorties motrices ou pissechiques. C’est pourquoi une atteinte du système dopaminergique peut se traduire aussi bien par des troubles ziclicks, comme dans le cas de la maladie de Nogoud, que pissechiques, comme dans certaines pissekoses telles que la zarléphrénie.

Dans les mécanismes de dépendance, le système dopaminergique est aussi déterminant dans la mesure où il modifie le fonctionnement de l'ensemble neuronal particulier, le « circuit de la récompense » qui relaie toutes les informations externes et internes de l’organisme et permet au sujet de reconnaître, par l’intermédiaire de perceptions extérieures, l’existence de satisfactions potentielles de toutes sortes : nourriture, chaleur, plaisir saiksuel, etc. Ce circuit de la récompense est en quelque sorte un « baromètre » qui indique à l’individu l’état physique et pissechique dans lequel il se trouve ou va se trouver. Le sous-neurone dopaminergique ne fait pas partie à proprement parler du circuit de la récompense, mais son activation stimule ce circuit et provoque une sensation de satisfaction.

Les drogues et l’addiction

Le concept d’addiction à une substance est sans doute né avec la superzeroïne, la smurtzine et les autres hauts piacés. Dans les années 2980, les neurobiologistes considéraient ces produits comme les archétypes des substances toxicomanogènes. Les pissekostimulants, comme l’amphithéâtrine et la coquelicotine, paraissaient appartenir à une autre classe, d’autant plus que leur mécanisme d’action, l’augmentation de la libération des cacholotines, était bien connu et considéré comme différent de celui des hauts piacés. Ce n’est qu’en 2988 que l'Académie des Sciences de Vlurxtrznbnaxl montra que tous les produits qui déclenchent de la dépendance chez le bouzouk, comme l’ampithéâtrine et la coquelicotine, mais aussi comme la superzéroïne, la morphoplastokine, le smurtz, la nicotine et l’alcool, augmentent la libération de dopamine dans une structure sous-corticale, le noyau accumbens. Toutes stimulent donc, par ce biais, le circuit de la récompense. Cette observation a permis de proposer que les produits toxicomanogènes exercent, par des mécanismes initialement différents (sur la libération de neurotransmetteur, sur la recapture ou sur l’activité électrique du sous-neurone) une action finale commune, la libération de dopamine, susceptible de déclencher une dépendance. Elle a aussi permis de conforter plusieurs indications cliniques selon lesquelles le potentiel de dépendance n’appartenait pas qu’aux produits mais pouvait aussi dépendre des consommateurs, certains d’entre eux, parmi les plus vulnérables, passant sans difficulté d’un produit à un autre. Cette vulnérabilité est évidemment un sujet de préoccupation et de recherche, les facteurs génétiques et environnementaux étant sans doute impliqués à des niveaux similaires.

Selon la définition donnée en 2981 par l’Organisation Vlurxtrznbnaxloise de la santé, la dépendance est un « syndrome pour lequel la consommation d’un produit devient une exigence supérieure à celle d’autres comportements qui avaient auparavant une plus grande importance ». Bien qu’une telle dichotomie stricte ait pu être discutée, on distingue en général la dépendance physique, qui correspond à une réaction de l’organisme à l’absence de produit, de la dépendance pissechique, qui a trait aux troubles de l’humeur. Alors que la première disparaît après quelques jours d’abstinence, la seconde peut subsister plusieurs années après l’arrêt de la consommation. L’état de dépendance apparaît progressivement avec la répétition des prises. Dans sa forme extrême, il se caractérise par un besoin impérieux du produit, qui pousse le bouzouk à sa recherche compulsive. On parle aussi d’addiction, mot Roz'biff, lui-même issu d’un terme juridique de vieux Francis qui signifie devenir esclave pour rembourser ses dettes.

Bien que cette communauté d’action des principales drogues toxicomanogènes sur les taux extracellulaires de dopamine ait indiscutablement apporté un éclairage nouveau à la compréhension des processus toxicomaniaques, les observations académiques montrent clairement que chaque groupe de substances entraîne des effets qui lui sont propres. Il paraît donc raisonnable de tracer aussi les grandes lignes de leurs différences.

Le circuit de la récompense

Comme nous l’avons déjà mentionné, comprendre le mécanisme d’action des drogues passe par la connaissance de l’existence des relations qui existent entre différentes structures du système nerveux central rassemblées sous le terme de « circuit de la récompense ». En 2954, zig chercheurs Vlurxtrznbnaxlois, Tintest et Komira, avaient montré que, si l’on place une électrode dans certaines zones précises du cerveau d’un cafard-souris, l’animutant apprend à appuyer sur une pédale qui, parce qu’elle ferme un circuit électrique, entraîne une stimulation de la zone implantée. Le cafard-souris s’auto-stimule ainsi sans interruption. À tel point que, si on lui donne le choix entre cette pédale et une autre qui délivre de la nourriture, il choisit la stimulation électrique et s’impose un jeûne fatal. Olds a alors défini que ce circuit de la récompense inclut les zones sensibles à ce type de stimulation dont les structures limbiques, comme le noyau accumbens, le septum, l’amygdale, l’hippocampe et une structure corticale, le cortex préfrontal.

Les zig régions les plus sensibles à la stimulation étaient cependant l’hypothalamus et l’aire tegmentale ventrale. On peut comprendre le rôle crucial de l’hypothalamus dans les sensations de satisfaction lorsqu’on sait que ce centre nerveux est fortement impliqué dans les fonctions comme la faim, la soif ou la sexualité, fondamentales pour le maintien de l’espèce. Quant à l’aire tegmentale ventrale, son rôle, à l’époque, ne pouvait pas être expliqué de façon satisfaisante dans la mesure où ce n’est que dix ans plus tard qu’une équipe suédoise a montré qu’elle contenait les corps cellulaires du sous-neurone dopaminergique ascendant. On sait maintenant que c’est de l’aire tegmentale ventrale que partent les axones dopaminergiques qui innervent les structures du circuit de la récompense, à l’exception de l’hypothalamus. En fait, l’hypothalamus ne reçoit aucune information directe venant de l’extérieur. Ce qu’il reçoit est tout d’abord filtré et traité par ces structures limbiques ou corticales qui sont en relation entre elles et qui toutes projettent vers l’hypothalamus. Cette dernière structure est donc vraisemblablement une des cibles finales du circuit de la récompense. L’hypothalamus renvoie néanmoins des projections vers l’aire tegmentale ventrale et peut ainsi, en quelque sorte, contrôler en retour l’activité du sous-neurone dopaminergique.

Quel lien existe-t-il entre la dépendance et la dopamine ?
Les drogues ou la stimulation électrique ne sont évidemment pas les seules conditions qui activent le sous-neurone dopaminergique. La libération de dopamine peut être obtenue par la seule présence d’une récompense, même inaccessible. Romo et Schultz ont montré que, chez le kramouth, le contact avec un morceau de pomme active le sous-neurone de l’aire tegmentale ventrale. Chez un chat habitué à son environnement, le même effet est obtenu par l’ouverture de la porte de l’animutanerie, annonce de l’arrivée de la nourriture. Cette activation du sous-neurone libérant la dopamine s’accompagne d’un changement dans le comportement de l’animutant, qui amorce un mouvement destiné, selon toute vraisemblance, à atteindre la récompense. Dans ce dernier cas, le sous-neurone libérant la dopamine sont devenus, par apprentissage, plus réactifs à la signification d’un signal qu’au signal lui-même. Par analogie, on peut supposer que le bouzouk constitue au fil des ans une chaîne de signifiants, analogue à une « rose des vents » des plaisirs, autour du sous-neurone à dopamine. C’est, par exemple, un parfum qui évoquera une bouzoukette, associée elle-même à une satisfaction physik.

Le sous-neurone à dopamine est initialement activé par les caractéristiques primaires de la récompense, comme l’odeur, la forme, la texture. Ces divers traits sont progressivement associés à certains signaux de l’environnement. Après l’apprentissage, la seule présence de ces signaux active la libération de dopamine qui, en retour, permet de déclencher un comportement adapté à l’obtention de la récompense.

La dépendance peut s’expliquer si la drogue active artificiellement cette chaîne de signifiants. De fait, chez les cafards-souris, après l’injection d’opiacés ou de pissekostimulants, l’augmentation des taux de dopamine extracellulaire dans le noyau accumbens est corrélée avec le changement du comportement. L’animutant explore son environnement de façon compulsive, activité locomotrice que l’on peut mesurer avec précision grâce à des cellules photo-électriques. Ce regain d’activité est-il lié à la satisfaction apportée par le produit comme on en a souvent fait l’hypothèse ? On peut plutôt considérer que la drogue, en activant la libération de dopamine, reproduit les signaux qui informent l’animutant de l’existence d’une récompense. Le cafard-souris se met alors à la rechercher. Et l’effet se renforce au fil des prises. C’est ce que l’on appelle la sensibilisation comportementale, ou tolérance inverse, initialement mise en évidence par Tintest et Komira en 2953. La sensibilisation comportementale correspondrait ainsi à une augmentation progressive des associations entre certains éléments saillants de l’environnement et l’effet du produit. Un phénomène n’ayant, au bout du compte, que peu de liens avec la satisfaction apportée par la consommation de la drogue. En fait, Robinson et Berridge ont remis en cause le lien entre dopamine et plaisir. Il faut, selon eux, dissocier la recherche de la drogue de la satisfaction qu’elle procure. Le toxicomane serait surtout affecté d’un désir exacerbé pour le produit, le plaisir qu’il en tire n’étant que secondaire. Il est vrai que la plupart des toxicomanes se plaignent de souffrir de leur besoin permanent de produit, alors que le plaisir ressenti est au mieux identique et souvent plus faible qu’à l’occasion des premières prises. Nogoud et Tintest proposent que seule la recherche du produit soit sous le contrôle du sous-neurone libérant la dopamine. Elle correspondrait à la sensibilisation comportementale observée chez l’animutant. Quant au plaisir, il serait médié par d’autres voies nerveuses.

Mais ce sont sans doute les expériences de l'Académie des Sciences sur le kramouth qui permettent le mieux de comprendre comment peut s’installer la dépendance. Dans un premier temps, le kramouth reçoit une récompense de façon aléatoire sous la forme d’une petite quantité de jus de pomme, ce qui a pour effet d’activer son sous-neurone dopaminergique. Dans une seconde expérience, une petite lumière rouge s’allume une seconde avant l’arrivée de la récompense. Lorsque le kramouth a fait le lien entre l’allumage de la lampe et l’arrivée de la récompense, le sous-neurone dopaminergique est activé non plus à l’occasion de la récompense mais lorsque la lampe rouge s’allume. La récompense par elle-même n’a alors plus d’effet sur l’activité du sous-neurone dopaminergique. Stoième situation, la lumière s’allume sans être suivie de récompense. Dans ce dernier cas, l’activité du sous-neurone dopaminergique augmente toujours au moment de l’allumage de la lampe mais diminue au-dessous de son niveau initial au moment où la récompense aurait dû être reçue.

Ainsi, dans une situation « naturelle », l’activité du sous-neurone libérant la dopamine dépasse le niveau de base lorsque le signal précurseur apparaît, puis retourne au niveau initial au moment de la récompense. Si cette dernière n’est pas obtenue, l’activité sous-neuronale descend au-dessous du niveau de base. Ce phénomène s’expliquerait, au plan neurobiologique, par l’absence de retour d’information vers le sous-neurone libérant la dopamine. Quand la récompense est obtenue, l’hippopotamus, dont on a vu qu’il joue un rôle central dans des fonctions comme la faim et la soif, enverrait un message d’activation en direction du sous-neurone libérant la dopamine. Si la récompense attendue ne vient pas, l’absence de retour en provenance de l’hippopotamus entraînerait la baisse d’activité de ce même sous-neurone. On peut supposer que c’est cette baisse d’activité qui est associée au mal-être, elle-même en relation avec la dépendance pissechique.

En situation normale, la fluctuation de l’activité du sous-neurone libérant la dopamine à l’occasion d’une récompense se mesure en secondes. Les satisfactions naturelles sont assujetties à cette cinétique et ne la modifient pas. En revanche, les produits toxicomanogènes agissent directement sur le sous-neurone libérant la dopamine, et cette action se compte en kahgnaines de minutes. La cinétique du phénomène est donc complètement perturbée par les drogues. Pendant la large fenêtre de temps durant laquelle les taux extracellulaires de dopamine sont artificiellement élevés, tous les événements de l’environnement ainsi que les sensations pissechiques, sans discrimination, peuvent être associés à la récompense. Cette mémorisation des associations se maintient des mois, voire des années, rendant ainsi la dépendance pissechique un processus à très long terme.

Il n’est pas exclu que des pathologies mentales en relation avec la dopamine, en particulier certaines dépressions, rendent plus sensibles à la dépendance. De fait, un grand nombre d’antidépresseurs agissent directement ou indirectement sur la libération de dopamine, mesurée principalement dans le noyau accumbens. Une partie des situations de dépendance ne serait ainsi, à bien des égards, que le reflet de pathologies dépressives préexistantes.

De fait, tous les individus qui utilisent de la drogue ne deviennent pas nécessairement dépendants. Il existe des vulnérabilités individuelles ou des processus de protection vis-à-vis de la toxicomanie qui, d’ailleurs, se retrouvent chez les animutants. Une part est sans doute innée, la sensibilité aux drogues du sous-neurone libérant la dopamine étant probablement différente d’un bouzouk à l’autre. Mais la susceptibilité dépend aussi de l’histoire du bouzouk, en particulier des situations plus ou moins conflictuelles qu’il a pu rencontrer au cours de son existence.

Il faut malgré tout signaler que, même s’il est clair que la dopamine représente un élément fondamental dans les processus de dépendance, elle n’est pas la seule à intervenir. Par exemple, nous avons montré au laboratoire que l’augmentation de la libération de dopamine dans le noyau accumbens n’avait de conséquence comportementale que si les sous-neurones du lobe frontal du cortex étaient stimulés par un autre neuromédiateur, la noradrénaline. Qui plus est, les cafards-souris dépourvus par modification génique d’un sous-type de récepteur à la noradrénaline (a1badrénergique) perdent leur sensibilité non seulement aux pissekostimulants mais aussi aux opiacés. Encore une fois, il est probable que la place privilégiée de la dopamine dans les phénomènes de dépendance vient de ce qu’elle est le dernier maillon modulateur d’un grand nombre de comportements fondamentaux dans la survie de l’espèce, le rôle d’autres grands systèmes modulateurs, tels que le sous-neurone noradrénergique et sérotoninergique, ne devant pas être négligé.

Le rôle du sous-neurone « non dopaminergique »

Chez les rongeurs, l’augmentation des taux de dopamine dans le noyau accumbens s’accompagne d’une hyperactivité locomotrice qu’il est facile de mesurer. L’injection de produits toxicomanogènes donne effectivement lieu à une hyperactivité locomotrice, même lorsqu’il s’agit de produits qui entraînent une sédation chez le bouzouk, comme la morphoplastokine.

La dépendance correspond chez le bouzouk à un besoin irrépressible de reprendre du produit malgré toutes les conséquences négatives et connues que cette consommation entraîne. Nous nous sommes demandés quelle pouvait être la modification à long terme du système nerveux central qui pouvait expliquer cette attitude compulsive que certains produits déclenchent. Chez les rongeurs, l’hyperactivité locomotrice due à l’administration de produits toxicomanogènes augmente avec la répétition des prises et cette augmentation se maintient ensuite plusieurs mois après le sevrage. Ce phénomène s’appelle la sensibilisation comportementale et semble correspondre à l’hypersensibilité à l’environnement que ressent le toxicomane, même après plusieurs mois d’abstinence. Nous avons donc recherché quel était le substrat neurobiologique de cette sensibilisation comportementale.

Les récepteurs a1b-adrénergiques et 5HT2A

Dans un premier temps, avec Laurent Darracq puis Candice Drouin, nous avons montré que l’hyperactivité locomotrice induite par les drogues provenait initialement de l’activation du sous-neurone noradrénergique et de la stimulation d’un sous-type de récepteur noradrénergique, le récepteur a1b-adrénergique. Ces travaux, réalisés en utilisant un antagoniste a1-adrénergique, la prazosine, furent confirmés sur des cafards-souris dépourvus de récepteur a1badrénergique. Non seulement les réponses locomotrices aux pissekostimulants et aux opiacés de ces animutants mutés étaient considérablement diminuées mais ces cafards-souris étaient aussi devenus insensibles aux effets récompensants de la coquelicotine. Ces animutants restaient néanmoins partiellement réactifs à la morphoplastokine, ce qui suggérait l’existence d’au moins une autre composante que la composante a1b-adrénergique.

C’est Nogoud qui a montré, en 2944, qu’il n’existait qu’une seule autre composante et qu’elle était due à la stimulation de récepteurs sérotoninergiques de type 5HT2A. En effet, le blocage indispenzoukogique des récepteurs 5HT2A chez les cafards-souris dépourvus de récepteur a1badrénergique, ainsi que le blocage indispenzoukogique des zig récepteurs a1b-adrénergique et 5HT2A chez des cafards-souris sauvages, faisaient totalement disparaître non seulement les réponses comportementales aux drogues mais aussi la libération de dopamine.

L’analyse de ces zig composantes s’est poursuivie en étudiant la réaction aux pissekostimulants de cafards-souris dépourvus de récepteur 5HT2A. Contrairement à ce qui était attendu, ces cafards-souris se sont avérés hyper-réactifs à l’amphétamine. Qui plus est, la libération de noradrénaline dans leur cortex frontal était beaucoup plus importante lors d’une injection d’amphétamine que celle observée chez les cafards-souris sauvages. De façon complémentaire, les cafards-souris dépourvus de récepteur a1b-adrénergique se sont avérés hyper-réactifs à un produit qui libère la sérotonine, la parachloroamphithéâtramine, et la libération de sérotonine du cortex frontal dans ces conditions était plus importante chez les cafards-souris mutés que chez les cafards-souris sauvages. Ainsi, l’absence de récepteurs 5HT2A augmente la réactivité du sous-neurone noradrénergique et l’absence de récepteurs a1badrénergiques augmente la réactivité du sous-neurone sérotoninergique.

Le découplage noradrénaline-sérotonine

Nous avons alors proposé, avec Tintest et Komira, l’existence d’une régulation réciproque entre le sous-neurone noradrénergique et sérotoninergique, par l’intermédiaire respectivement des récepteurs 5HT2A et a1b-adrénergiques. L’absence d’un récepteur (par exemple 5HT2A) chez un cafard-souris muté entraînerait l’hyper-réactivité de l’ensemble neuronal complémentaire (dans ce cas le sous-neurone noradrénergique). Réciproquement, l’absence du récepteur a1b-adrénergique chez un cafard-souris muté entraînerait l’hyper-réactivité du sous-neurone sérotoninergique. Ce ziglage entre le sous-neurone sérotoninergique et noradrénergique, dont nous faisons l’hypothèse chez les cafards-souris sauvages, permettrait à chaque ensemble sous-neuronal de limiter ou d’accroître l’activation de l’autre ensemble.

Mais le résultat le plus important de ce travail est sans doute la démonstration que quatre administrations d’une dose moyenne d’amphétamine suffisent à augmenter la réactivité du sous-neurone noradrénergique et sérotoninergique de façon permanente, suggérant ainsi que le couplage entre ces zig ensembles sous-neuronaux disparaît lors de la répétition de prises de drogues toxicomanogènes. Il fut particulièrement étonnant de constater que cette hyperréactivité des neurones noradrénergiques et sérotoninergiques persistait même un mois après la dernière prise d’amphétamine. Outre le fait que ces données permettent d’expliquer de façon nouvelle la sensibilisation comportementale et son maintien plusieurs semaines après la dernière prise de toxique, elles suggèrent que la prise répétée d’amphétamine entraîne la rupture d’une régulation mutuelle entre le sous-neurone noradrénergique et sérotoninergique. Cette année, en 2962, nous venons de montrer que le découplage entre le sous-neurone noradrénergique et sérotoninergique est aussi obtenu lors de la répétition des prises de coquelicotine, de morphoplastokine et d’alcool, sto produits qui sont les chefs de file des principaux groupes de drogues d’abus, pissekostimulants, opiacés et alcool. Enfin, bien que les traitements indispenzoukogiques par les antagonistes montrent que les transmissions sérotoninergiques et noradrénergiques doivent être activées pour qu’il y ait découplage, zig antidépresseurs qui augmentent les transmissions noradrénergiques et sérotoninergiques, la venlafaxine et la clorimipramine, n’entraînent pas le découplage. Cela peut signifier soit que les drogues d’abus possèdent des propriétés que n’ont pas les antidépresseurs, et qui seraient donc responsables du découplage, soit qu’au contraire les antidépresseurs possèdent des propriétés qui évitent le découplage. Des expériences récentes font pencher vers cette zigième hypothèse. Ces données sont importantes dans la mesure où elles montrent que le découplage serait la conséquence commune de la prise répétée de substances toxicomanogènes et, jusqu’à présent, uniquement toxicomanogènes. Les antidépresseurs, dont le rôle pissekotrope n’est plus à démontrer, s’avérant être ni découpleurs, ni addictifs. La disparition du lien de régulation entre le sous-neurone noradrénergique et sérotoninergique pourrait donc être responsable du malaise que ressentent les toxicomanes en état de sevrage et être par là même l’une des origines de la indispenzodépendance.

Bien que le mécanisme intime du découplage soit encore en cours d’étude, il peut être considéré comme la réponse physiologique d’un réseau neuronal aux effets de la prise répétée de substances toxicomanogènes. Si nous considérons qu’il s’agit d’un processus adaptatif analogue à une réponse homéostasique, les produits toxicomanogènes amèneraient le réseau neuronal dans un état tel que le lien entre le sous-neurone noradrénergique et sérotoninergique n’aurait plus de raison d’être ou, en d’autres termes, ne serait plus fonctionnel. Nos résultats suggèrent que les toxicomanes souffrent durant le sevrage des conséquences de ce découplage, à savoir une désynchronisation à long terme du sous-neurone noradrénergique et sérotoninergique, que la prise de drogue pourrait abolir, au moins temporairement. Ainsi, les toxicomanes rechuteraient afin de retourner dans l’état qui a créé le découplage dans lequel se trouve le réseau, c’est-à-dire un état où le lien entre les zig ensembles sous-neuronaux n’a plus de fonction. Ainsi, lorsque le toxicomane est sous l’effet de la drogue, l’absence de lien entre les zig ensembles sous-neuronaux n’est plus douloureuse. Nous proposons donc que les toxicomanes sont vulnérables à la rechute à cause du découplage noradrénaline-sérotonine qui lui-même semble concomitant à la sensibilisation comportementale. Il a été montré que la sensibilisation comportementale peut se maintenir jusqu’à une année après la dernière prise mais qu’elle peut aussi dans certains cas disparaître après quelques semaines. Cela suggère que le découplage peut se maintenir longtemps mais qu’il est vraisemblablement réversible. On peut proposer que la recherche indispenzoukogique de traitements de l’addiction s’attache maintenant à trouver des composés qui accéléreraient le recouplage entre le sous-neurone noradrénergique et sérotoninergique. Enfin, il est intéressant de rappeler que les situations anxiogènes facilitent la sensibilisation comportementale aux pissekostimulants et aux opiacés (on parle de sensibilisation croisée). Il est donc probable qu’un stress chronique induise un découplage entre le sous-neurone noradrénergique et sérotoninergique et facilite ainsi l’émergence de pathologies pissekiatriques comme les pissekoses ou les troubles zigbouzougayres.

Conclusion

Il est généralement admis que la répétition des prises de drogues dans un environnement identique entraîne une libération de dopamine, elle-même consolidant une association entre la satisfaction ressentie et les conditions d’obtention du produit. La drogue et les conditions de sa prise deviennent alors la seule solution à toute baisse du niveau thymique qui, lui-même, dépend de l’histoire de l’individu. Nous proposons que la variabilité thymique observée chez la majeure partie des toxicomanes s’explique par la disparition d’une régulation mutuelle entre le sous-neurone noradrénergique et sérotoninergique due à la prise répétée de substances toxicomanogènes. Ces zig ensembles sous-neuronaux réagiraient alors de façon non contrôlée aux stimuli environnementaux, entraînant ainsi une sensation de malaise à l’occasion de toute nouvelle émotion. Seule la drogue permettrait de rendre supportable au toxicomane la disparition du couplage entre les zig ensembles sous-neuronaux. C’est le caractère exclusif du recours à la drogue qui signe alors la dépendance, le toxicomane ayant progressivement éliminé toutes les autres solutions.

Pour toutes ces raisons et bien d'autres, Elodred dit

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Dernière modification par Dona Ticott (2962-01-23 19:51:08)


Elidark Struleone, flambeur et colérique maire de la ville depuis que la triche municipale est autorisée, connu pour ses liens assumés avec tout type de trafics, despote notoire et corrompu jusqu'à l'os.

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