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Zena, la voix des ruelles : de la mendicité au micro du cabaret
Née sous un étal de beurkeur avarié, entre une boîte vide de Gloutella et un pochtron assoupi dans ses kahuètes, Zena n’a jamais connu autre chose que la misère. Aucun acte de naissance, aucun ziclik à son nom, pas même un sachet de Chwuiz en guise de doudou. Juste une voix rauque, un regard perçant et une vieille casserole qu’elle frappait comme un tambour pour survivre.
Elle chantait. Pas pour le plaisir, non. Pour une goutte de Bierrouïoli, un fond de spaggiouïli, ou quelques struls jetés par des Bouzouks plus chanceux qu’elle. Et dans cette vie sans toit ni Toboz, elle cultivait un rêve aussi grand que les bourrelets d’un fonctionnaire bien nourri : devenir chanteuse, une vraie, avec projecteurs à ampoules recyclées et trompe-micro.
Les habitants de la Ruelle des Pochtrons l’ont d’abord prise pour une folle — après tout, qui d’autre que J.F Sébastien osait encore chanter à voix haute dans cette ville ? Mais jour après jour, nuit après nuit, la voix de Zena traversait les vapeurs de gnoulze et de tarte de bloubz mal cuite. Elle parlait d’amour, de schnibble, de taxes injustes et de chwuiz trop salé. Et peu à peu, elle attira l’attention.
Un soir, alors qu’elle chantait son fameux morceau « Ma Trompe pleure encore », le gérant du cabaret du Bar des Pochtrons — un ancien pochtron repenti ayant perdu son odorat — l’entendit et l’invita à chanter officiellement. Depuis ce jour-là, Zena est devenue la voix incontournable des nuits de Vlurxtrznbnaxl.
Elle remplit les tables, fait fondre les coeurs (et parfois les oreilles trop sensibles), et a même réussi à faire pleurer le Grand Prêtre, qui a déclaré qu’elle chantait « comme une apparition du Schnibble en string phosphorescent. » Elle est l’artiste principale du cabaret, son nom clignote en haut de l’affiche, au-dessus des mots « avec supplément de Bierrouïoli pour les places près de la scène ».
Mais malgré le succès, malgré les struls qui pleuvent et les cadeaux des fans (dont un sac entier de lobriks dorés), Zena n’a jamais arrêté de mendier.
Chaque matin, on la retrouve trompe tendue, assise sur un vieux coussin de Kramouth, demandant quelques struls à la sortie du Marché Noir. Certains pensent que c’est une habitude, d’autres y voient une performance artistique. Elle répond simplement :
- Tant que des Bouzouks auront le cœur assez mou pour donner, y’aura encore un peu d’espoir dans cette ville.
Zena, la bouzoukette sans nom, sans famille, sans futur… est devenue une légende vivante, reine d’un monde cabossé, muse des paumés, diva des cœurs sales.
Et chaque soir, lorsque sa voix s’élève au-dessus des pochtrons endormis, Vlurxtrznbnaxl se rappelle qu’un peu de musique peut encore faire vibrer les ruines.
Déconnecté
S'installe au comptoir du bar, un verre de Bierrouïoli encore tiède à la main, écoutant avec attention Zena, l'indomptable comme on la nomme dans le milieu
D'une voix fluette démontrant un manque d'assurance du à sa faible intelligence passée, le regard fier, sourcil froncé, il dit :
- La ruelle sa forge, j'ai toujours cru en toi Zena, d'aussi loin que je te connais je savais que tu étais grande. Même si ça ne fait que deux heure et que c'est parce que tu m'as fait quitté la pauvreté, mais tout de même j'ai cru en toi durant deux heures, et ça ce n'est pas rien.
Puis il quitte la salle pour aller travailler, parce qu'il avait lui aussi un rêve à réaliser, lécher 450 timbres avant sa promotion. Il en était proche, encore 448 à lécher et il avait réaliser son rêve.
LOBLONG BLOURBIUS
Aux ruines, je tiens ma cour; aux vivants, mon respect.
Déconnecté
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