Tout le monde se souvient de Tourneboule, l'entreprise aujourd'hui liquidée de myrddin, qui a vu passer les plus grands noms de la ville. À part le mien.

Bubool, Fuyuzora (qui a fini par la quitter pour le feu BiouBiouk Baradaillz) et d'autres encore dont j'ai oublié le nom. Mais qui se souvient de ses bluxtres ?

À sucer ou à croquer, ce délicieux fruit à coque faisait le bonheur des habitants, leur procurant à la fois plaisir et satiété. Le goût inimitable de la bluxtre n'avait d'égal que sa texture, forte et fondante à la fois. Pour se régaler, kah seul condition : ne pas avoir peur d'y laisser ses dents. StaGaGa, c'est lui, en a fait les frais à force de croquer à pleines dents dans ce fruit défendu à la coquille aussi dure que les abdos d'un Grand Prêtre dont j'ai oublié le nom et qui ne manque à personne.

La bluxtre, c'était le petit plaisir partagé aussi bien par les bourges du Club des Bonnes Moeurs que par le petit peuple alcolo. Un petit encas à goz struls, pour faire couler la bierro ou sublimer le champo. Et la salade de pohtok aux bluxtres et au mochefaible, j'vous dis pas la quêterie ! Le tout arrosé d'un verre de gnoulze au coin du feu à la Villa Struleone, en devisant gaiement avec boubouch au sujet de la nouvelle robe hors de prix qu'il venait de m'offrir. Une véritable Jocelyne de Choumareur que la bluxtre.

Et puis, soudain, le drame. La dernière bluxtre a été croquée et le dernier bluxtrier, coupé. Sans doute que sans l'amour et le dévouement de myrddin, la sève du tronc a tari, et les bluxtres ont commencé à se ratatiner. Apu les bluxtres, c'en était fini de la noix qui nous les casse pas.

On a fini par oublier que la bluxtre avait existé. On a arrêté d'y penser, on l'a remplacée par un subsitut sans âme ni élégance, sans grâce, mais avec graisse. La bluxtre éco+ a fait son entrée dans les rayons du luxezouk et nos keurs se sont ratatinés, tout comme les dernières bluxtres du dernier bluxtrier.

Enfin, ça, c'est keskon croyait ! La vérité, chers lecteurices, c'est que nous avons été punis pour nos péchés. Schnibble nous a regardés, Il nous a jugés, et Il a abattu sa sentence en abattant nos bluxtriers. Enfin, ça, c'est keskon croyait ! Parce qu'Il a abbattu tous nos bluxtriers ? Tous, sauf kah. Il l'a caché loin de nos neurones encore plus atrophiés qu'une kahuète périmée et de nos keurs avides et secs comme Ella Poolett, pour qui le beurre ne fait malheureusement pas tout.

A-t-Il récemment décidé de nous le rendre ? Où avait-Il simplement aussi volé ma précieuse Tiktok comme Il vole tous les objets précieux de cette ville ? C'était sans compter sur l'amour d'une mère adoptive pour sa fille adoptive et sa détermination, même déneuronée, à libérer délivrer sa descendance des griffes de Ôak. Et oui, chers lecteurices, j'ai retrouvé ma chère Tiktok dans le Jardin des Dennes, un lieu caché dans les Jardins de la Secte du Schnibble. Elle y était séquestrée avec pour seule compagnie une tripotée de breloques et de bidules et, je vous le donne en kahgneegneegnee ! Un bluxtrier ! Sans doute le dernier de toute la Colline.

La bonne nouvelle, c'est que les bluxtres sont de retour sur la table. La mauvaise, c'est qu'elles sont aussi rares que les struls dans la poche d'un MLBiste. Va falloir mettre la main à la bourse si vous voulez déguster une bluxtre de bluxtrier.

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La bouzopolice, une équipe de bras cassés chargés de faire respecter la loi et de veiller à notre sécurité, n'a jamais été réputée pour son professionnalisme.

Un barrage à la porte du bouffzouk ? Pas moyen d'obtenir la moindre info. Qu'est-ce qui se passe dans l'espace ? Qui c'est qu'a braqué quoi ? Est-ce que c'est un coup des Struleone ? Ou est-ce que c'est juste StaGaGa qui a enfin cassé sa pipe ? On a beau sortir la carte de presse, de rédac' cheffe, le sourire enjoleur et le décolleté hypnotiseur, rien. Que dalle. Nada (gloire à lui) ! Peau de zouk !

Le pompon, c'est quand on les voit débouler au marché noir. On peut pas dire qu'ils y vont avec le dos de la matraque. Un Struleone traficote des Schnibbles ? Un petit billet et les bouzoflics regardent ailleurs. Du côté de ce pauvre MLBiste, obligé de débourser blaz fois le prix pour pouvoir se sustenter avec un plat de spaggiouli à moitié périmé.

Du moins le croit-il. Parce que BIM ! La bouzopolice en a décidé autrement et envoie valser l'assiette tiédasse enveloppée dans du papier sulfaté pour garder la fraîcheur périmée de ce plat pourtant si savoureux. J'ai la scène gravée dans la rétine, chers lecteurices. Le plat de spaggiouli répandu aux pieds de ce pauvre MLBiste - dont on taira le nom, mais pour les plus perspicaces, ça commence par Blaz -, étalé comme une galette de J.F Sébastien, mais qui n'aurait pas encore digéré.

Si j'ai été aussi choquée, c'est parce que le gaspillage alimentaire est le véritable fléau de notre société. Dans cette époque sombre où les pénuries s'enchainent et où les denrées sont majoritairement stockées chez mon adorable fiancé, qui peut se permettre de gâcher même kah malheureux plat de spaggiouli périmé ?

Car on en est là, chers lecteurices ! À préférer risquer l'asile à cause d'un repas avarié plutôt que la Quête à cause de pas de repas du tout ! Alors que la Quête du Schnibble, c'est un voyage qu'on devrait toustes faire au moins kah fois. Pour l'avoir fait, je vous le garantis, c'est dépaysement et aventure assurés !

Toutefois, depuis peu, on semble assister à un changement dans l'attitude de ces brutes épaisses à la solde qui de Le Percepteur , qui des Struleone. Non pas que j'y aie assisté moi-même, je ne traîne au marché noir que pour le frisson et la contrebande de produits de luxe. Autant dire que j'ai rarement l'occasion de me frotter à ces zouks de trompendertal. Et c'est très bien comme ça !

Mais reviendons à nos grazouks, chers lecteurices, et à ce changement notable, si notable qu'on a cru bon de me le rapporter. Comme quoi "on" n'est pas toujours un... Savez-vous keskil m'a dit, ce "on" dont je tairai le nom, vu que je ne le connais même pas ? Que la bouzopolice ne détruit plus, ou ne détourne plus pour son usage personnel, les denrées et objets confisqués ! Toute la marchandise est rapportée aux magazouks et vendue une zigième fois !

Que voulez-vous, il n'y a pas de petits profits.

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Vous ne savez probablement plus qui je suis. Bien que ça soit une honte pour vous, dans ma bonté sans égal, je vais tout de même vous raconter quelle magnifique aventure je suis en train de vivre. Parce que ça vous intéresse forcément et parce que ça me fait plaisir d'en parler.

Le passage d'un portail

Tout commence par le simple passage d'un portail. Beaucoup d'émotions m'ont traversé. La principale étant le soulagement de ne plus devoir fréquenter des zouks tels que vous. Parce que vous n'êtes pas très brillants. Ni très beaux. Ni très agréables. Ni très [mettre ici un compliment].

S'en suit alors un monde de possibilités. Oubliez les routes simples. La quête est une chose ardue. Ne trouve pas Schnibble qui veut, et c'est bien normal.

À droite ? Ou à Gauche ?

Voilà le genre de questions stupides que vous vous poseriez. N'ayant pas compris que l'essentiel n'est pas le chemin emprunté, mais la destination acquise. Bataillant jour après jour, guidé par des opportuns meilleurs que vous.

L'essentiel étant d'aller de l'avant et surtout pas en arrière. Déjà parce que vous n'avez pas des yeux derrière la tête, donc marcher à reculons est plutôt risqué. Et surtout parce que derrière, c'est le portail de Vlurx, donc à part revenir au point de départ, vous ne ferez pas grand chose.

Combien de temps doit durer la quête ?

La quête doit durer le temps nécessaire estimé par Schnibble. Lui faire confiance aveuglément est votre seule option. Et vous, hérétiques, non-croyants, blasphémateurs, vous faisiez déjà confiance aveuglément à d'autres habitants dont le mérite est loin d'être comparable à celui de Schnibble.

Suivez donc la voie qu'il vous ouvre. Vous connaîtrez ainsi la rédemption et le pardon. Enfin peut-être en tout cas ce qui est déjà mieux qu'un non catégorique. Dans le pire des cas vous vous perdrez, bien qu'on ne soit pas sûr que vous soyez une grosse perte, la question à se poser est : N'étiez vous pas déjà perdu avant même de quitter Vlurx ?

Vous êtes encore là ?

Si ce que j'ai dit avant n'a pas su vous convaincre que la quête est la finalité qui vous attend, c'est probablement parce que vous êtes toujours aussi décevant qu'avant mon départ. Vous verrez bien par vous-même, tôt ou tard, que j'ai, comme d'habitude, raison.

Fini les histoires de clans et la bagarre inutile pour une monnaie volatile, ou un pouvoir sur des zouks plus idiots que vous. Rejoindre la Secte serait déjà Kah grand pas vers votre chemin pour la Vérité. Et si vous vous croyez déjà prêt, sans même passer par la Secte, c'est qu'en plus d'être un hérétique, vous errerez sans fin vers un but indéfini et abstrait. Comme a pu l'être votre vie jusqu'à maintenant, finalement.

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